Campagneles-Hesdin : le meurtre de Romain Gambier rejugé en appel à Douai du 7 au 15 janvier. Condamnés en septembre 2019 à Saint-Omer à 30 et 12 ans de prison pour le meurtre de Romain Gambier, Allan Crepelle et Michaël ont fait appel et seront rejugés à Douai. Originaire de Campagne-les-Hesdin, Romain Gambier, 19 ans, a été
La CIL se lance, Ă la fin des annĂ©es 40, dans un programme de lotissement, qui va se dĂ©velopper sur plusieurs communes. AprĂšs le programme 1947-48 comprenant le Galon dâeau et 150 logements aux trois Baudets, prĂ©figuration des autres constructions qui vont suivre, le programme 48-49 prĂ©voit des logements notamment Ă Tourcoing et Ă la Lionderie Ă Hem. Mais on prĂ©pare dĂ©jĂ la suite en effet, au Nouveau Roubaix, de vastes terrains sont alors occupĂ©s par des jardins ouvriers. Ces terrains, achetĂ©s pour la plupart par la ville Ă la SociĂ©tĂ© Lemaire et Lefebvre dans la premiĂšre partie du siĂšcle, sont disponibles pour un vaste plan de lotissement en maisons individuelles mis en Ćuvre par le CIL. Photo IGN 1947 En 1948, alors que les premiers habitants emmĂ©nagent aux trois Baudets en bordure de lâavenue Motte, la ville demande Ă la SNCF de dĂ©saffecter la plate-forme de la gare de dĂ©bord dĂ©truite pendant la guerre pour pouvoir y construire des logements. La voie-mĂšre qui empruntait le terre-plein central de lâavenue Motte serait rĂ©amĂ©nagĂ©e en piste cyclable. Le projet prend corps fin 1949 avec la cession de terrains appartenant Ă la ville Ă la sociĂ©tĂ© dâhabitation populaire Le Toit Familial. La premiĂšre zone concernĂ©e est limitĂ©e par les rues Mignard, Motte, Delory et Horace Vernet Ă part un rectangle situĂ© sur la ferme de la Haye oĂč sâinstallera lâĂ©cole Ste Bernadette. Elle reprĂ©sente 32500 m2 pour 227 maisons. On prolonge Ă cet effet la rue Horace Vernet jusquâĂ lâavenue Delory. Une deuxiĂšme zone situĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© du boulevard de Fourmies et limitĂ©e par lâavenue Motte et la rue Mignard. 8500 m2 sera lotie Ă©galement, ainsi quâune troisiĂšme situĂ©e en bordure de lâavenue Motte Ă lâemplacement des anciens baraquements dĂ©molis pendant la guerre et lâemplacement de la gare de dĂ©bord. Ceci reprĂ©sente 11 000 m2 de terrains pour 143 maisons Document Nord Matin 1948 Les photos nous montrent la construction de la citĂ© des 3 Baudets, dont le modĂšle sera repris pour le projet actuel. Les travaux dĂ©marrent et les premiĂšres maisons sâĂ©lĂšvent dĂšs 1950. La photo aĂ©rienne montre les maisons implantĂ©e au milieu de jardins, comme le prĂ©conise le CIL. Photo Archives municipales Mais le CIL va entreprendre une autre tranche de travaux. Il envisage de bĂątir de lâautre cĂŽtĂ© de lâavenue Delory, sur lâemplacement de la ferme de Gourguemez ce qui deviendra la citĂ© du Maroc. En attendant, 1951 voit le dĂ©marrage des travaux du groupe Carpeaux-Pigouche, entre les rues Regnault, Edouard Vaillant et lâavenue Delory. Le groupe Pigouche reprĂ©sente 45 logements, le groupe Carpeaux 54. Ces constructions sont rĂ©servĂ©es Ă lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©. Elles possĂšdent le Chauffage central. Certaines doivent ĂȘtre en briques rouges, les autres en briques blanches. Document Nord Matin 1951 En parallĂšle Ă ces travaux, on amĂ©nage lâavenue Motte et son terre-plein central pour y crĂ©er une promenade bordĂ©e dâarbres le long de laquelle on installe des bancs publics. Documents Nord Eclair 1955 Le quartier prend petit Ă petit lâaspect quâon lui connaĂźt aujourdâhui. Document Collection particuliĂšre AprĂšs la premiĂšre guerre, de grandes opĂ©rations de souscription sont lancĂ©es au profit des mutilĂ©s. Câest ainsi que le 14 octobre 1923, une maison du boulevard de Fourmies est proposĂ©e comme don en prĂ©sence de Me Gaillard, huissier et de cinq orphelines de guerre. Tout cela se dĂ©roule place du Travail. La maison est le premier lot », mais il y en a dâautres une cuisiniĂšre Ă©maillĂ©e, une bicyclette, une garniture de cheminĂ©e, une coupe de fruits, un lit, une bicyclette pour enfants et dâautres choses encore. La distribution de ces objets est effectuĂ©e chez M. Roger, 42 rue Daguesseau. Villa La DĂ©livrance en 1923 Photo Journal de Roubaix Câest Ă lâoccasion des fĂȘtes de la DĂ©livrance, qui se sont dĂ©roulĂ©es dans les quartiers du Moulin, du Raverdi, de la Potennerie et du Nouveau Roubaix. Le tirage a eu lieu un dimanche Ă 10 heures, sur un podium de la Place du Travail, pavoisĂ©e de drapeaux français et belges. La maison a Ă©tĂ© nommĂ©e maison de la DĂ©livrance ». M. Friant prĂ©sident du comitĂ© des fĂȘtes officie, entourĂ© des membres du comitĂ© des mutilĂ©s et Me Gaillard. Deux mille personnes entourent le podium sur lequel se trouvent cinq orphelines de guerre Melles Marcelle Jouvenaux, Raymonde Meunier, Marie Mouray, Marie Pardoen, LĂ©onie Blondel, en costumes dâalsacienne ou de lorraine. Chacune est placĂ©e devant une roue. Les orphelines Photo Journal de Roubaix Une symphonie sous la direction de M. Debeyne se fait alors entendre. Puis on procĂšde au tirage, le n°5580 sort. Mais personne ne bouge, ni ne rĂ©pond. On poursuit, la cuisiniĂšre est au n° Ă Melle Vandenbulck qui demeure rue Carpeaux. PrĂšs de 200 numĂ©ros sont ainsi tirĂ©s pour billets au moins. Me Gaillard dresse le procĂšs-verbal de circonstance. Mais qui est le gagnant de la Maison de la DĂ©livrance ? On fait des recherches et on trouve que lâheureux gagnant de la maison se nomme ThĂ©ophile Declercq et quâil habite rue de Naples cour Delacroix Ă Roubaix. Une auto est mise Ă la disposition des membres du comitĂ© qui se rendent chez le susnommĂ©. Emotion, on ne veut pas croire au bonheur. M. ThĂ©ophile Declercq est ĂągĂ© de 67 ans et il travaille comme ouvrier tisserand chez Glorieux et Therpon rue du Favreuil, sa femme et lui originaires de Gand. Ils montrent une photographie de leur fils mort il y a deux ans des suites de ses blessures de guerre. Puis, on les emmĂšne en auto Ă la Place du Travail oĂč ils sont accueillis par la Marseillaise et la Brabançonne. Un Vin dâhonneur est offert dans un cafĂ© tout proche, les gagnants reçoivent les fĂ©licitations de M. Friant qui remercie Ă©galement lâhuissier et le Journal de Roubaix. Villa La DĂ©livrance aujourdâhui Vue Google maps Il y eut de nombreux gagnants, et pour ceux qui nâont gagnĂ© ni la maison, ni autre chose, lâhorlogerie bijouterie Duhamel LardĂ© propose de rembourser un billet pour un achat de 20 francs en sa boutique. Le travail de mĂ©moire nâest pas terminĂ©, il faudrait pouvoir retrouver le nom de lâarchitecte qui a conçu la maison et celui de lâentrepreneur qui lâa bĂątie. Lâusine CĂ©sar Pollet et frĂšres Coll ParticuliĂšre Lâusine de CĂ©sar et Joseph Pollet fut construite en 1903, câest une filature de laines peignĂ©es, une retorderie et un tissage. La maison mĂšre, manufacture de tissus pour robes et draperies, fut créée rue Nain en 1831 par Joseph Pollet. En 1950, lâusine Pollet se situe au n°153 rue Edouard Vaillant. Câest dans cette usine que cinq sĆurs dâune mĂȘme famille, les sĆurs Leclercq, ont travaillĂ© pendant plus de 30 ans. En 1950, un article de presse leur est consacrĂ©, qui nous apprend que Jeanne, ClĂ©mence, Laure, ZoĂ© et CĂ©lina totalisent ensemble 174 annĂ©es de travail chez Pollet. Elles sont toutes titulaires de la mĂ©daille du travail. Voici leur histoire. Les cinq sĆurs Leclercq Photo NE Dâabord la famille, prĂ©sente depuis plus dâun siĂšcle Ă Roubaix. Le pĂšre Florimond Eloi Leclercq est nĂ© Ă Roubaix en 1868. Il habite rue du Tilleul, aujourdâhui rue Jules Guesde il est domestique Ă la naissance de sa premiĂšre fille, en 1897. Le grand pĂšre Charles Ferdinand Henri Leclercq est nĂ© Ă Roubaix en 1820, et il est fileur. LâarriĂšre-grand-pĂšre Florentin Leclercq est nĂ© en 1789, il est tisserand Ă Roubaix. VoilĂ donc une famille prĂ©sente Ă Roubaix depuis au moins un siĂšcle et demi. Jeanne EspĂ©rance Leclercq Ă©pouse Turpin est nĂ©e en 1897 Ă Roubaix, sâest mariĂ©e au mĂȘme endroit en 1920. Elle est entrĂ©e Ă lâusine Pollet le 11 novembre 1912, Ă lâĂąge de 15 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de continu Ă filer. Câest un travail qui nĂ©cessite une position debout permanente, avec de frĂ©quents dĂ©placements entre les diffĂ©rentes machines, dans le bruit, lâhumiditĂ© et la chaleur. Elle est domiciliĂ©e avenue LinnĂ©, Square des Platanes. ClĂ©mence Madeleine Leclercq Ă©pouse Delaender est nĂ©e en 1898 Ă Roubaix, oĂč elle sâest mariĂ©e en 1924. Elle commence Ă travailler chez Pollet le 30 dĂ©cembre 1912, Ă lâĂąge de 14 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de prĂ©paration, comme sa sĆur ainĂ©e. Laure Leclercq Ă©pouse Dutilleul est nĂ©e en 1902. Elle est entrĂ©e Ă lâusine le 10 septembre 1914, lâĂąge de 12 ans. En 1950, elle est papillonneuse chez Pollet, et elle habite juste Ă cĂŽtĂ© de lâusine, square des acacias. Lâoccupation allemande Ă Roubaix CP MĂ©d Rx Les trois premiĂšres sĆurs ont donc commencĂ© Ă travailler chez Pollet dans une pĂ©riode difficile. La premiĂšre guerre mondiale venait de commencer. DĂšs octobre 1914, les allemands occupent lâusine, puis rĂ©quisitionnent les matiĂšres et tissus, avant de dĂ©monter tout ce qui pouvait lâĂȘtre, machines, tuyauteries, cĂąbles, canalisations⊠PillĂ©e par les allemands jusquâen en 1918, cette usine reprit son activitĂ© moins dâun an aprĂšs leur dĂ©part. Le 10 dĂ©cembre 1919, ZoĂ© Leclercq Ă©pouse Hasquette nĂ©e 1904, entre chez Pollet Ă lâĂąge de 15 ans. En 1950, elle est soigneuse de prĂ©paration comme ses sĆurs ainĂ©es, et elle habite Ă©galement square des acacias. Enfin CĂ©lina Leclercq Ă©pouse Debever nĂ©e en 1906, commence Ă lâusine le 10 dĂ©cembre 1919 Ă lâĂąge de 13 ans. En 1950, elle est Ă©galement soigneuse. Mais ce nâest pas fini ! La famille est Ă©galement concernĂ©e. Florimond Leclercq, le pĂšre a travaillĂ© 25 ans dans la mĂȘme usine. LâĂ©pouse de lâun de ses fils nĂ©e Julie Evrard y est entrĂ©e en novembre 1931. Le mari de Jeanne, Alfred Turpin, et son fils y sont Ă©galement. Enfin le mari de ZoĂ©, M. Hasquette y Ă©tait mĂ©canicien. Les trois censes Photo PhW Quand le textile tournait Ă plein rendement, il nâĂ©tait pas rare de trouver dans une mĂȘme usine une famille entiĂšre voir notre article les cinq de chez Delescluse aux Trois Ponts. Selon les conditions de travail et les conditions de vie logement et dĂ©placement, il arrivait quâon fasse lâintĂ©gralitĂ© de sa vie professionnelle dans la mĂȘme entreprise. AprĂšs avoir Ă©tĂ© occupĂ©e par Phildar, lâusine de la rue Edouard Vaillant le fut par les Trois Suisses Ă partir de 1965. En juin 2013, lâancien site est transformĂ© en lieu de commerces et dâhabitation par la sociĂ©tĂ© Saint-Roch habitat. Lâendroit sera dĂ©nommĂ© Les 3 Censes, en rĂ©fĂ©rence Ă lâancien caractĂšre champĂȘtre des lieux et Ă la proximitĂ© dâanciennes grosses fermes aujourdâhui disparues Beaumont, Gourghemetz, La Haye. Sources Nord Ăclair, Archives municipales de Roubaix, Ravet Anceau Le boulevard de Fourmies a toujours Ă©tĂ© trĂšs riche en commerces de proximitĂ©. Les commerçants y font des opĂ©rations de promotion, mais, jusque dans les annĂ©es 60, ils agissent en ordre dispersĂ©. Ils vont pourtant sâunir en octobre 1966. et former un comitĂ© pour prĂ©parer les fĂȘtes de fin dâannĂ©e. Ils sâassocient Ă la municipalitĂ© pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientĂšle, une premiĂšre quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis dâor. Le prĂ©sident est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-prĂ©sident, M. Dujardin le trĂ©sorier, et Mme Bacrot la secrĂ©taire. Photo Nord Matin LâannĂ©e suivante, Nord Eclair nous prĂ©cise que lâassociation reprĂ©sente 27 commerçants, situĂ©s boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comitĂ© prĂ©voit de reconduire la quinzaine commerciale Ă lâautomne. Il envisage Ă©galement dâorganiser une braderie. On apprend Ă©galement que M. Buisine, prĂ©sident de lâunion des commerçants du nouveau Roubaix, est Ă©lu membre de la chambre de commerce mĂ©tropolitaine. Cette mĂȘme union du nouveau Roubaix organise la mĂȘme annĂ©e une manifestation de sympathie Ă lâoccasion du dĂ©part en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-prĂ©sident, alors que M. Vandeputte en est le secrĂ©taire. Il existe donc deux comitĂ©s parallĂšles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on nâentend plus parler dans la presse du comitĂ© du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre dâannĂ©es ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies. Les illuminations â document Nord Ăclair Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants il sâagit cette fois de vĂ©los pliants distribuĂ©s Ă lâissue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artĂšre. Le projet dâorganiser une braderie prend corps on la prĂ©voit un lundi de lâannĂ©e suivante. Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 Nord Ăclair la qualifie de braderie monstre du Nouveau Roubaix ». La braderie en 1985 â photo Lucien Delvarre Lâautre point fort de lâannĂ©e reste la quinzaine commerciale de dĂ©cembre, associĂ©e Ă une caravane publicitaire et une tombola. Une idĂ©e nouvelle en 1971 le comitĂ© organise en avril, avec le concours du VĂ©lo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, rĂ©servĂ© aux cadets, dont le dĂ©part est donnĂ© place du Travail, devant le cafĂ© au rendez-vous des auto-Ă©coles ». Deux mois plus tard, la braderie en est Ă sa troisiĂšme Ă©dition ; elle coĂŻncide avec la deuxiĂšme ducasse de la place du Travail. La composition du comitĂ© des commerçants est modifiĂ©e alors que reste vice-prĂ©sident, le prĂ©sident est M. Martel, le trĂ©sorier M. Coetsier, et le secrĂ©taire M. Vincent. La liste des coureurs â document Nord Ăclair En 1972, il nây a plus de comitĂ© des fĂȘtes câest lâunion des commerçants qui organise les festivitĂ©s. Le grand prix cycliste rĂ©unit deux fois plus de concurrents que lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente ; la braderie coĂŻncide, cette annĂ©e encore, avec la fĂȘte foraine de la place du Travail. Quant Ă la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations sâinstallent dans la durĂ©e, et deviennent partie intĂ©grante de la vie du quartier. LâannĂ©e 1973 voit le comitĂ© patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi prĂ©parer les vacances. Document la Voix du Nord Cette exposition est associĂ©e Ă des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de lâunion. Les autres manifestations perdurent le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux BalĂ©ares pour deux personnes. Les commerçants rĂ©unis en 1973 â Document la Voix du Nord En 1985, naĂźt lâunion commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaĂźt donc au terme de prĂšs de 20 ans dâactivitĂ©. La nouvelle association est composĂ©e de M. Segard, le prĂ©sident, vice-prĂ©sident, et Mme Fassin, trĂ©soriĂšre. Le comitĂ© de la nouvelle association â document La Voix du Nord En 1984, les bĂątiments ont dĂ©jĂ 20 ans. Pour faire une demande dâappartement dans lâimmeuble de la rue Henri RĂ©gnault, il faut sâadresser Ă lâOffice Public des HLM dont les bureaux se trouvent au n° 36 de la rue des Fabricants. Pour notre tĂ©moin, ce fut compliquĂ©. Alors quâelle est seule avec un enfant, on lui propose dâabord un studio dans lâangle du bĂątiment. Elle visite, câest petit et sombre, elle refuse. On lui propose alors un appartement avec deux chambres, dont lâentrĂ©e se trouve du cĂŽtĂ© de la rue David dâAngers. Elle le prend. De ce cĂŽtĂ©, il y a quatre Ă©tages sans ascenseur. Elle est au troisiĂšme Ă©tage, et de son appartement, elle a une belle vue sur le fleuriste du boulevard de Fourmies, Jany Flore. Le croquis de lâappartement par Isabelle On entre dans lâappartement, le couloir est petit et les wc se trouvent lĂ sur la droite. La salle Ă manger, nâest pas trĂšs grande, mais elle est trĂšs lumineuse. Sur la gauche se trouve la cuisine, un vĂ©ritable mouchoir de poche, mais avec un immense placard, qui faisait tout le mur, avec des portes coulissantes, on pouvait mettre toute la vaisselle. Il restait tout juste la place pour une petite table ronde genre bistrot, avec le frigo, le gaz, lâĂ©vier et le vide-ordures. Les petites cuisines, commente un participant, câĂ©tait une volontĂ© des architectes des annĂ©es soixante. On ne mangeait pas, on ne vivait pas dans la cuisine, alors quâautrefois, la cuisine, câĂ©tait la piĂšce unique. La salle de bains comprenait une baignoire sabot, et un lavabo. Ensuite il y a une grande chambre, tout en longueur, pour lâenfant, une deuxiĂšme chambre oĂč la maman dormait dans un clic clac, et qui servait Ă agrandir la salle de sĂ©jour. Dans la deuxiĂšme chambre, on avait un grand placard, câĂ©tait trĂšs pratique pour les rangements, ça Ă©vitait dâacheter du mobilier. Des fenĂȘtres tout autour donnaient une belle luminositĂ©. LâintĂ©rieur de lâappartement tĂ©moin Photo NE On Ă©tait bien chauffĂ©s, grĂące au chauffage central collectif, mais le gros problĂšme, câĂ©tait quâon Ă©tait rempli de cafards. Un participant prĂ©cise que les conditions Ă©taient rĂ©unies pour les bestioles, quand câest chauffĂ©, et quâil y a de lâhumiditĂ©. Il faut les repĂ©rer, car ils ne sortent pas la journĂ©e, et la nuit, câest impressionnant. On nâen vient pas Ă bout, il faut faire passer quelquâun qui met un genre de colle sur les plinthes, et bouche les trous avec ça. Ils passaient tous les six mois, car lâinvasion continuait. Quand notre tĂ©moin est arrivĂ© dans lâappartement, la dĂ©coration Ă©tait Ă refaire le papier peint nâĂ©tait pas beau, un peu vieillot, et le logement assez sale. Elle a du tout nettoyer et refaire toute la dĂ©coration. A part ça, lâenvironnement, ça allait, des pelouses, des arbresâŠMais Il y avait une batterie de garages, et on entendait les portes mĂ©talliques grincer. Lâenvironnement de la banane Photo NE On nâavait pas de concierge, mais un homme dâilot, M. D. quâon appelait galoche ». Il venait regarder pour les cafards, il faisait lâordre, il rĂąlait sur les gamins qui faisaient des bĂȘtises, ça manque maintenant. On avait le tĂ©lĂ©phone dans les appartements. Notre tĂ©moin se souvient quâelle a fait monter lâinstallation, ça allait vite, en 48h Ă cette Ă©poque. Le loyer nâĂ©tait pas excessif. Le samedi, le receveur des loyers venait Ă domicile, et on payait en liquide. Notre tĂ©moin est restĂ© deux ans dans cet appartement de la banane, aprĂšs, elle a trouvĂ© une maison. Merci Ă Isabelle pour ce tĂ©moignage, et aux participants pour leurs questions pertinentes. Robert Ă©voque pour nous ses souvenirs Si vous passez un jour rue Edgard Quinet, du cĂŽtĂ© de numĂ©ros pairs, vous remarquerez une longue grille mĂ©tallique clĂŽturant une grande propriĂ©tĂ© oĂč est Ă©rigĂ©e une tour, immeuble oĂč sont installĂ©s des appartements assez rĂ©cents. Et bien, Ă cet emplacement se trouvait la ferme Modart, ferme typiquement rĂ©gionale bĂątie en carrĂ©, avec une grande cour centrale oĂč trĂŽnait le tas de fumier. En façade le long de la rue, la grange avec sa grande porte cochĂšre Ă double battants. Sur le cĂŽtĂ© droit, le passage direct sur la cour. Lâaile droite comportait le logis et la laiterie oĂč ,les gens achetaient directement le lait. Le trop-plein Ă©tait Ă©crĂ©mĂ© pour fabriquer le beurre, et le petit lait ainsi Ă©crĂ©mĂ© servait de nourriture pour les porcs. La disposition des bĂątiments Dans le bĂątiment du fond se trouvaient lâĂ©table et la porcherie ; dans celui de gauche lâĂ©curie souvent deux ou trois chevaux, ainsi que le garage aux chariots, construits en bois. GĂ©nĂ©ralement, il y avait un grand chariot Ă quatre roues, plus un tombereau Ă deux roues. Ce genre de garage Ă©tait appelĂ© par les anciens un Carin. Enfin, derriĂšre, lâĂ©table. Une prairie servait Ă sortir les vaches. Jâai connu cette ferme de 1956 Ă environ 1980 pour avoir eu en location lâancienne prairie, oĂč je pratiquais lâhorticulture florale , et oĂč je faisais un peu dâapiculture en amateur. Pendant cette pĂ©riode la ferme Ă©tait encore habitĂ©e par un Modart et sa sĆur, tous deux cĂ©libataires. Lui travaillait dans une ferme du cĂŽtĂ© des Hauts Champs. A cĂŽtĂ© de la ferme, Ă gauche, demeurait son frĂšre. Lui, mariĂ©, Ă©tait marchand de charbon ; il entreposait son camion dans la ferme. En face de la ferme cĂŽtĂ© impair vivait un ferrailleur, qui utilisait aussi la ferme. Ce ferrailleur faisait sa tournĂ©e avec une petite voiture tirĂ©e par un Ăąne ; ensuite, ils sâest motorisĂ©. Il sâappelait Bart. » La ferme Modart â Document La Voix du Nord â 1962 Remercions Robert pour son tĂ©moignage, ainsi quâEliane, qui lâa recueilli. PrĂ©cisons Ă©galement que la petite Vigne est trĂšs ancienne en effet, en 1615, câest un fief domaine seigneurial, tenu en par V. du Courouble. De ce fief dĂ©pendent, Ă lâĂ©poque, une partie des censes de Maufait et de lâEspierre. Au fil des ans, elle perd ses fossĂ©s remplis de lâeau du ruisseau des trois ponts, puis elle se trouve, au 20Ăšme siĂšcle, rattrapĂ©e par lâurbanisation des quartiers sud. La ferme. Documents archives municipales 1845 et IGN 1950La premiĂšre mention de la famille Modart semble ĂȘtre dans une demande de permis de construire de 1926, pour un terrain situĂ© en face de la ferme Modart ». Celle-ci est habitĂ©e en 1931 par Jules Modart, nĂ© en 1862 Ă Halluin. On trouve Ă©galement dans la rue en 1935 un Charles Modart, son fils, qui exerce la profession de laitier. Ses autres enfants sont Madeleine, Blanche, et Henri, marchand de Charbon. En 1955, la rue habrite un Charles Modart, marchand de Charbons au 38, et une demoiselle Modart au 24 . Les photos aĂ©riennes montrent en 1965 un grand bĂątiment en mauvais Ă©tat, comportant des trous dans la toiture, alors que les autres bĂątiment semblent en bon Ă©tat. En1966 la dĂ©molition des bĂątiments dâexploitation de la ferme Modart est accomplie. Mais la partie logement est Ă©pargnĂ©e. Une photo aĂ©rienne 1976 montre que lâhabitation, perpendiculaire Ă la rue est encore debout, ainsi que divers bĂątiments. Citons enfin les flĂąneurs Ă ce sujet En 1977, la SCI RĂ©sidence de la Petite Vigne demande lâautorisation de procĂ©der Ă la dĂ©molition dâune ferme avec dĂ©pendances en prĂ©cisant que le corps de ferme Ă usage dâhabitation se compose de trois petites piĂšces au rez-de-chaussĂ©e. Câest ainsi que disparaissent les derniers vestiges de la ferme de la Petite Vigne Câest en mars 1965 que se dĂ©roule lâinauguration du Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix. A cette occasion, une exposition rĂ©alisĂ©e par le club des jeunes de Paul Bert est prĂ©sentĂ©e dans la salle des fĂȘtes du groupe Marlot LinnĂ© lâĂ©quipe de MM Wild, Souris et Mangold expose toutes sortes de fossiles, pierres, serpents, poissons, coquillages, insectes, oiseaux. M. Torion[1], PrĂ©sident du foyer prend la parole pour expliquer lâorientation des activitĂ©s des amicales vers les jeunes, dont la masse est imposante notamment dans le quartier du Nouveau Roubaix ». M. Torion dĂ©clare que ce foyer Ă©tendra ses activitĂ©s jusquâaux Hauts Champs. Il ajoute que la rĂ©forme de lâenseignement provoquera petit Ă petit la disparition des amicales. Câest pourquoi les amicales Jules Guesde et Marlot LinnĂ© ont fusionnĂ© pour former un foyer. M Pierre Prouvost, adjoint au maire constate Ă son tour que les anciennes structures sont dĂ©passĂ©es. Il assure que lâadministration municipale encouragera au maximum cette nouvelle direction dans les activitĂ©s des jeunes. Lâexposition lors de lâinauguration de 1965 Photo NE De fait, lâheure est Ă la transformation des vieilles amicales. Ainsi lâamicale Jean MacĂ© devient-elle le Foyer des Jeunes et de la Culture en novembre 1965, sous lâĂ©gide de son PrĂ©sident Octave Vandekherkove, alors que le doyen François Winants reçoit la dĂ©coration du mĂ©rite philanthropique des mains de Victor Provo, maire de Roubaix. De mĂȘme, Ă©galement en novembre, lâamicale ArchimĂšde, aurĂ©olĂ©e par les rĂ©sultats sportifs de son club de jeunes, souhaite par la voix de son PrĂ©sident Florentin Six lâaider au maximum. Lâamicale Pierre de Roubaix saute le pas Ă©galement en devenant un foyer de jeunes et dâĂ©ducation populaire, avec de nouveaux statuts, et de nouvelles activitĂ©s. Les amicales Paul Bert et Edgar Quinet, par la voix de leur prĂ©sident Francis Leignel dit lâurgente nĂ©cessitĂ© de fonder un foyer de jeunes et dâĂ©ducation populaire. Câest une pĂ©riode de changement en dĂ©cembre, la fĂ©dĂ©ration des amicales laĂŻques emmĂ©nage dans de nouveaux locaux, elle quitte les locaux vĂ©tustes du 42 rue dâalsace pour sâinstaller au 20 rue de Lille. Nouveaux locaux pour la FAL Photo NE En 1966, le Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix comprend cent vingt membres ĂągĂ©s de 16 Ă 25 ans, et leurs aĂźnĂ©s ont toujours des activitĂ©s sociĂ©tĂ© dâĂ©pargne, belote, tir, un stand de tir en prĂ©paration dans la salle des fĂȘtes du groupe scolaire Jules Guesde, loisirs culturels. Le programme pour lâannĂ©e 1966 est important une soirĂ©e musicale et artistique est prĂ©vue dans la salle des fĂȘtes de la rue Jean MacĂ©. Câest un Ă©vĂ©nement il sâagit dâune animation artistique hors le centre », avec la participation des laurĂ©ats du conservatoire et de leur directeur AndrĂ© Thiriet. Les autres activitĂ©s sont diverses en fĂ©vrier, une confĂ©rence sur lâinitiation Ă la peinture moderne, un colloque sur la guerre au Vietnam, avec une exposition. En mars, une intervention du centre dâorientation professionnelle Ă lâintention des parents dâĂ©lĂšves, une confĂ©rence de Bernard Jeu sur lâUnion SoviĂ©tique. En avril, une exposition concours de photographies. En mai, le Foyer participe Ă la fĂȘte du travail, et Ă cette occasion prĂ©sente une piĂšce de théùtre par son groupe théùtral dirigĂ© par Melle Leroux Ă la bourse du travail. Fin mai, théùtre encore, avec un drame policier de Robert Thomas, PiĂšge pour un homme seul. La liste des activitĂ©s est encore longue un cinĂ© club fonctionne tous les derniers samedis de chaque mois, une section discophile permet la pratique et lâĂ©tude de la musique. Il y a aussi une section de danses collectives, de jeux dâĂ©checs. Le Foyer va aussi accueillir la tournĂ©e de lâUfolea prestige de la guitare » et organiser des soirĂ©es dansantes. Daniel Deloor et Henri Drymala, entraĂźneurs du LC Nouveau Roubaix Photo NE Les sports sont Ă©galement reprĂ©sentĂ©s une section de football, de tennis de table avec M. Jacquemin, et une section de lutte, le Lutteur club du Nouveau Roubaix avec des Ă©lĂ©ments de valeur, internationaux, champions de France, et un moniteur de classe internationale, Henri Drymala. En fĂ©vrier, le Foyer organise les Ă©liminatoires du championnat des Flandres dans la salle des sports Brossolette des Hauts Champs. Pour lâanimation, le Foyer dispose de deux salles en alternance, la salle des fĂȘtes Marlot LinnĂ© et celle du groupe scolaire Jules Guesde. En projet, un foyer tout neuf et indĂ©pendant ? En Octobre 1966, lors de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, le Foyer des jeunes et dâĂ©ducation populaire du nouveau Roubaix se rĂ©unit dans la salle de la rue Jean MacĂ©. Michel Hory, responsable du club de jeunes rappelle le but du Foyer apprendre au jeune un mĂ©tier dâhomme et lâaider Ă passer avec le moins de difficultĂ©s possible de lâadolescence Ă lâĂąge adulte. Il Ă©met le souhait de rĂ©unir les clubs de jeunes afin de mieux se connaĂźtre et pour mieux sâĂ©pauler. Toujours en octobre, signe de lâĂ©volution grandissante de lâactivitĂ©, a lieu la prĂ©sentation officielle dâun entraĂźneur adjoint issu du club Ă Henri Drymala. Daniel Deloor, 20 ans, deux fois champion de France, international, trois fois champion de France militaire, sâoccupera de la culture physique et de lâentrainement gĂ©nĂ©ral de la pratique de la lutte. Un bel exemple dâĂ©mulation par le sport. [1] Monsieur Richard TORION, RetraitĂ© de l'Ăducation Nationale, Ancien adjoint au maire de Roubaix, PrĂ©sident d'honneur de la FĂ©dĂ©ration du Nord des dĂ©lĂ©guĂ©s dĂ©partementaux de l'Ăducation Nationale, Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite, Commandeur des Palmes acadĂ©miques, nous a quittĂ©s le 31 mai 2012 Ă l'Ăąge de 89 ans. En 1957, Ă lâangle de lâavenue Fourier et de la rue Henri Regnault, se trouvait jadis un terrain appartenant aux Ă©tablissements Ternynck, occupĂ© par des jardins ouvriers. LâOffice HLM dĂ©cide dây construire un nouveau groupe dâhabitations dont MM. Bourget et Lecroart seront les architectes. Cela donnera un ensemble de 22 appartements rĂ©partis en plusieurs niveaux, avec un Ă©peron qui se dresse sur neuf Ă©tages, dont le rez-de-chaussĂ©e est bĂąti sur pilotis. Le chantier en 1957 Photo NM Le gros Ćuvre est terminĂ© en mai 1957. La visite dâinauguration a lieu dans la foulĂ©e. Etaient prĂ©sents les maires de Roubaix, Tourcoing, le dĂ©putĂ© du Nord, le PrĂ©sident du CIL Albert ProuvostâŠLâĂ©poque est Ă la construction tant les besoins en logements sont importants. En effet, dans le mĂȘme temps, on envisage de construire un collectif au Carihem, pour reloger les habitants de la rue Edouard Anseele. Les jardins ouvriers qui se trouvaient le long de la rue du Chemin neuf vont disparaĂźtre pour laisser place au groupe Racing du CIL. Et lâoffice HLM projette encore de construire sur un terrain bordĂ© par les rues Montgolfier et Du Puy de LĂŽme. Câest une partie dâun grand projet qui concerne la plaine des Hauts Champs. Nous sommes en 1958 et tout ça va se mettre en chantier dans les deux annĂ©es qui suivent. Lâinauguration et les officiels Photo NE Pour cet immeuble parfois appelĂ© Ternynck, lâutilisation dâun terrain dâangle nâa pas facilitĂ© sa rĂ©alisation, mais les architectes en ont tirĂ© parti en construisant un premier bĂątiment de quatre Ă©tages Ă la façade lĂ©gĂšrement incurvĂ©e, Ă laquelle il devra son surnom la banane est nĂ©e ! DerriĂšre ce premier bĂątiment se tient lâĂ©peron de neuf Ă©tages. Lâimmeuble terminĂ© CP MĂ©dRx En 1989 intervient une premiĂšre rĂ©habilitation. Mais dĂšs 1996, on parle de dĂ©molition, aprĂšs plusieurs projets dâamĂ©nagement. Trop coĂ»teux⊠Puis on relĂšve des problĂšmes dâinsĂ©curitĂ© en 1997, des projets avortĂ©s dâoccupation des locaux du pied de lâimmeubleâŠOn arrive en 2003, la dĂ©molition est actĂ©e, il reste 84 familles Ă reloger. RĂ©habilitation 1989 Photo NE Ce sera chose faite le 31 dĂ©cembre 2004. Le 30 juin 2005, câest le dĂ©but de la dĂ©molition de la banane. Les anciens locataires ont Ă©tĂ© invitĂ©s, maniĂšre de faire le deuil dâun immeuble quâils auront habitĂ© pour certains prĂšs de quarante ans ! En juillet 2005, on connaĂźt dĂ©jĂ le projet de collĂšge prĂ©vu dâouvrir en 2007. Lâemplacement aprĂšs dĂ©molition Extrait Google Maps Le boulevard de Lyon compte peu dâentreprises. On peut cependant citer au n°108, lâentreprise de constructions mĂ©caniques Platt frĂšres, qui Ă©tait situĂ©e entre le boulevard de Lyon, la rue Ingres, la rue Jean Baptiste Corot, câest-Ă -dire au beau milieu dâune zone rĂ©sidentielle. Cette entreprise fabriquait autrefois des garnitures de cardes pour les machines textiles. En tĂȘte sociĂ©tĂ© Platt Coll. Part. Puis, aprĂšs la seconde guerre, lâentreprise poursuit ses activitĂ©s de construction mĂ©canique spĂ©cialisĂ©e dans la transformation de lâacier et la fabrication de machines-outil. A partir de 1954, la sociĂ©tĂ© PLATT FRERES dĂ©veloppe des activitĂ©s de forge, de martelage mĂ©canique, dâestampage, de matriçage, de dĂ©coupage et de mĂ©tallurgie des poudres. Pour les besoins de lâactivitĂ©, des produits tels que des solvants dont des solvants chlorĂ©s, des gaz de soudure acĂ©tylĂšne⊠et des carburants gasoil, mazout, fioul⊠ont Ă©tĂ© stockĂ©s sur le site. En tĂȘte sociĂ©tĂ© Platt Coll. Part. Entre 2004 et 2008, la sociĂ©tĂ© BEKAERT reprend lâexploitation du site et poursuit lâactivitĂ© de la sociĂ©tĂ© PLATT FRERES. La cessation dĂ©finitive dâactivitĂ© du site a Ă©tĂ© notifiĂ©e le 30 juin 2008. Le site aujourdâhui Photo Google maps Renseignements extraits du site Basol. A la fin des annĂ©es quatre-vingt, il y avait chez les Ă©lus une volontĂ© de dĂ©centraliser les services, car il fallait dĂ©sengorger lâhĂŽtel de ville. Pour une fiche dâĂ©tat civil, il arrivait quâon fasse la queue pendant une heure trente. Par ailleurs, le personnel nâĂ©tait pas polyvalent, on fonctionnait quasiment Ă un guichet par opĂ©ration fiches dâĂ©tat civil, cartes dâidentitĂ©,âŠ. Avant quâon parle de mairie de quartier, il y eut dâabord lâexpĂ©rience des mairie-bus en 1989. Le service mobile existait dĂ©jĂ , avec les camions de radioscopie, ou le bibliobus de la mĂ©diathĂšque. Il y avait lâidĂ©e de cibler certains quartiers, estimation des besoins, pour une future implantation de mairie annexe. Le mairie-bus dâAmiens Photo NE Dans un premier temps, on teste les points de chute, pour savoir quels sont les lieux les plus favorables pour le service Ă la population. Câest ainsi quâil y aura neuf points de chute au dĂ©part devant la salle de sports Oran Cartigny, rue du Stand de tir au Carihem, face au centre social des Trois Ponts, devant le magasin lâUsine pour les Hauts Champs, face au centre mĂ©dico-social du boulevard de Fourmies pour le Nouveau Roubaix, face au supermarchĂ© Unico rue Jules Guesde pour Moulin Potennerie, face au magasin Gro de la rue de lâEpeule, face au centre social du Fresnoy Mackellerie, et face Ă la Madesc rue de Flandre au Cul de Four. Notre tĂ©moin se souvient que la permanence de la rue Jules Guesde face au parking Unico nâa pas fonctionnĂ©, et on ne lâa pas gardĂ©e. Un nouveau poste avait Ă©tĂ© créé, celui dâagent pilote. Ce service nĂ©cessita que le personnel suive une formation, pour devenir polyvalent, autant pour conduire le vĂ©hicule, que pour les dĂ©marches administratives, Dans le mairie-bus, il nây avait quâun seul agent, il fallait prĂ©voir, les congĂ©s, les maladies, les remplacements. On tournait une semaine sur trois, Les autres semaines, on travaillait au cimetiĂšre, ou Ă la comptabilitĂ©. Les trois agents pilote de lâĂ©poque Ă©taient Bernard Souxdorf, Guy Carlier et Alain GellĂ©. IntĂ©rieur du mairie-bus Photo NE Un seul agent donc pour le bus, qui Ă©tait Ă©quipĂ© dâun radio tĂ©lĂ©phone. A lâintĂ©rieur, une salle dâattente, deux banquettes, le bureau de lâemployĂ©, une porte pour sortir. Une petite gĂąchette en cas de souci, et les portes se ferment automatiquement. Pas dâargent dans le bus, on ne traitait que de lâadministratif dĂ©livrance de sortie du territoire, certificats dâhĂ©rĂ©ditĂ©, copies certifiĂ©es conforme, fiches dâĂ©tat civil. Pas dâacte de naissance, il nây avait pas dâinformatique Ă lâĂ©poque. On venait passer commande, câĂ©tait transmis Ă lâĂ©tat civil et les gens recevaient dans les 48 heures. Le mairie-bus roubaisien Photo Ville de Roubaix Un an aprĂšs, le point câĂ©tait positif, plus au sud quâau nord. Restait le problĂšme lâaccessibilitĂ© pour les handicapĂ©s, raconte notre tĂ©moin, alors on descendait du bus. Ăa a durĂ© de 1989 Ă 1991 pour le secteur Fourmies. LâarrĂȘt devant le centre mĂ©dico-social fonctionnait bien. LĂ on allait pouvoir installer une mairie de quartier. Le mairie-bus fut encore utilisĂ© lors dâune nocturne pour lâinscription sur les listes Ă©lectorales. Il stationna Ă cĂŽtĂ© de la salle Watremez, oĂč se dĂ©roulait un concert de raĂŻ. Si on sâinscrivait, on avait une ristourne sur lâentrĂ©e du concert. LâopĂ©ration nâeut pas vraiment de succĂšs 11 inscriptions seulement ! On ne pouvait pas parler de merry bus ». Remerciements Ă Alain GellĂ© et GĂ©rard Vanspeybroeck pour leurs tĂ©moignages
Apartir du mercredi 19 mai 2021, il sera possible dans la Loire de faire des brocantes et vide-greniers le week-end et de choisir bermudas, maillots et tongs pour lâĂ©tĂ© dans des magasins de vĂȘtements.. Est-ce que la braderie ? Foire annuelle au cours de laquelle les habitants vendent Ă bas prix des vĂȘtements ou autres objets usagĂ©s.
Samedi 21 aoĂ»t, de 16 h Ă 19h, lâambiance sera ponctuĂ©e par des dĂ©ambulations de rue. En effet, Mister Harold, clown insolite et Ă©galement personnage attachant, poĂ©tique et un peu "naĂŻf" est aussi un jongleur hors pair, un acrobate aguerri, un magicien malin et un agitateur taquin, toujours dans la bonne humeur et le respect de chacun. Sa voiturette Ă damiers sonorisĂ©e » dissimule une quantitĂ© incroyable dâaccessoires bouteilles de champagne, instruments de musique, ballons, chapeaux melons... QuĂ©bĂ©cois issu du Cirque du Soleil "originel", Mister Harold propose des animations dĂ©ambulatoires tout public, alternant les numĂ©ros insolites avec de purs moments de poĂ©sie comme les clochettes musicales. Câest lĂ un vĂ©ritable artiste de rue qui intĂšgre le public Ă ses numĂ©ros et qui se voue corps et Ăąme Ă sa passion le cirque et le cabaret. Le duo Out Laws emmĂšne tout le monde sur des airs de folk, blues et country, au son des voix, dâune guitare et dâun banjo ! Le voyage des styles en musique ! A 22h30, le feu dâartifice, tirĂ© du centre de la station, illuminera ChĂątel et sera visible depuis chez soi ainsi que des terrasses des bars et restaurants. Dimanche 22 aoĂ»t, Ă©galement de 16h Ă 19h, le show des rues continue. Capitaine Malabar, mystĂ©rieux corsaire Ă bord de son Bateau Pirate, vogue et dĂ©ambule, Ă la recherche dâun trĂ©sor. Lors de sa derniĂšre escale, il sâest emparĂ© dâune carte indiquant la cachette dâun trĂ©sor oubliĂ©. Afin de le retrouver, il recherche un Ă©quipage Ă toute Ă©preuve, sans peur et avec beaucoup de hardiesse ! On prend part Ă cette chasse au trĂ©sor en affrontant dangers et tempĂȘtes, aprĂšs avoir embarquĂ© avec le Capitaine Malabar Ă bord de son mystĂ©rieux et Ă©trange galion ! A bĂąbord ou Ă tribord, chacun apprĂ©cie cette animation faite de magie, jonglerie et numĂ©ros visuels sur fond dâhumour de flibustier et de corsaire ! Les Bikers, groupe composĂ© de 4 musiciens costumĂ©s dans le plus pur esprit biker, dĂ©ambulent au grĂ© des rues et des places sur leurs vĂ©los chopper customisĂ©s. 2 vĂ©los sont Ă©quipĂ©s de remorques permettant de transporter la batterie, la guitare, lâampli auto-alimentĂ© ainsi que le saxophone baryton. Lors de leurs dĂ©placements, des bruits de moteurs Harley-Davidson pĂ©taradent et accompagnent Born in the USA » de Bruce Springsteen, qui tourne en continu. Lors de leurs arrĂȘts, les 4 bikers garent leurs engins et font le show. Le rĂ©pertoire est on ne plus Rock. Tous les plus grands tubes sont passĂ©s en revue ZZ Top, Deep Purple, AC/DC⊠Le bonheur mĂȘlĂ© au second degrĂ© avec lâhumour et lâĂ©nergie tout au long de leurs prestations ! Dimanche, sans la fĂȘte de la Belle Dimanche, les activitĂ©s et loisirs seront lĂ pour passer, tout simplement, une trĂšs belle journĂ©e de week-end ou de vacances. Une fin de semaine haute en couleur Ă ChĂątel !
Braderiedes commerçants de la station. Organisé par l'Association des Commerçants de Neufchùtel-Hardelot. Plus d'info. les mercredis jazz. 24 août 2022. Concerts Jusqu'au mercredi 24 août 2022 à Le Touquet-Paris-Plage Vivez un été jazzy au Touquet-Paris-Plage ! Pour sa 13Úme édition, les Jazzmen et Jazzwomen de la scÚne internationale vous donnent rendez-vous au
braderiedes commerçants lille 2021patron accessoire couture gratuit braderie des commerçants lille 2021 Make Yourself at Home. braderie des commerçants lille 2021. braderie des commerçants lille 2021. Posted on November 9, 2021 by November
AprĂšsles larmes quâa suscitĂ©es lâannonce de la « suspension » de la braderie 2016. AprĂšs la mobilisation des lillois notamment sur les rĂ©seaux sociaux. De nombreux Ă©vĂ©nements sont annoncĂ©s pour que, du 3 au 5 septembre, la fĂȘte batte son plein aux 4 coins de la ville ! Ca va brader chez les commerçants !
Braderiedes commerçants. PubliĂ© par MĂ©lanie Cristianini le lundi 3 fĂ©vrier 2020 Ă 10h25 - Du 5 au 8 fĂ©vrier, les boutiques du centre ville sortiront Ă©tals et portants dans les rue s pour la grande braderie dâhiver. En bref. Barriol en fĂȘte. mercredi 22 juin. Du sport, des jeux, des stands dâanimations, un concert sont au programme le vendredi 24 juin, place Maurice-Thorez. Le
Braderiedes commerçants à Chùtel. Mis en ligne le 21/08/2015. Pour sa 5e édition, la braderie des commerçants de Chùtel se déroulera ces vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 août, Venez nombreux découvrir les bonnes
\n \n
\n
braderie des commerçants le touquet 2021
WEO19/08/2022 Ă 16h46 Lille : les commerçants prĂȘts pour la braderie LA VOIX DU NORD 19/08/2022 Ă 11h47 Trois braderies lilloises mĂ©morables ! Accueil > ActualitĂ©s > Lancement des illuminations du Touquet
Lescommerçants du centre-ville de Montreuil investissent la rue, aujourd'hui, pour cĂ©lĂ©brer le dĂ©but de l'automne avec leur premiĂšre grande braderie. Les passants sont invitĂ©s Ă
Noscommerçants vous accueillent en ce dimanche de Braderie âïž . Facebook. Email or phone: Password: Forgot account? Sign Up. See more of Le Touquet-Paris-Plage de demain on Facebook. Log In. or. Create new account. See more of Le Touquet-Paris-Plage de demain on Facebook. Log In. Forgot account? or. Create new account. Not now. Related
.