🐳 Je Vous Écris Ces Quelques Mots Paroles

Jesuis ici pour aggrandir mon cercle d'amis/es. Pour me décompresser et pour apprendre pleins de choses en m'amusant et en parlant avec des gens de tous les horizons.
Une trĂšs belle "tune" rĂ©unissant les Français Kery James et Grand Corps Malade ainsi que la QuĂ©bĂ©coise Zaho... Un peu de piano, une jolie mĂ©lodie et un beat...quoi de mieux pour faire un morceau touchant? Ce n'est pas une dĂ©couverte, ce n'est pas rĂ©cent...mais c'est et ça restera un incontournable Ă  mon sens. Écrire...pour ĂȘtre entendu, pour exorciser, pour le partage simple et sain des expĂ©riences et des Ă©motions... "Ça fait du sens"!!!! ; Bonnes Ă©coute et lecture...bonne journĂ©e Ă  tous, des becs du QuĂ©-bec!!! Paroles Kery James Titre J'ecris Feat Zaho et Grand Corps Malade Album A l'ombre du show business Si je ne pouvais Ă©crire je serais muet CondamnĂ© a la violence dans la dictature du secret SubmergĂ© par tous ces sentiments sans mots Je m'effacerais comme une mer sans eau Ma vie ne serait pas la mĂȘme Aussi vrai que j'aurais pu prendre la tienne Mon talent s'est corrompu dans l'illicite OĂč les instants de bonheur sont des Ă©clipses Lorsqu'ils ne sont pas des ellipses Alors j'ai Ă©cris dans l'urgence Comme si ma vie en dĂ©pendait sous les sirĂšnes des ambulances J'ai Ă©crit par instinct, par survie Je me suis surpris a Ă©crire afin de supporter la vie Yeah, trop de moi dans mes Ă©crits Peut ĂȘtre que je n'Ă©cris plus, je m'Ă©cris J'abandonne mon ĂȘtre Ă  mes lettres Car l'Ă©criture sans Ăąme n'est que lettres Je n'Ă©cris pas que pour m'oublier Parfois j'Ă©cris pour qu'ils ne puissent jamais oublier Pour qu'ils ne puissent jamais nier le martyre des braves Soudain j'Ă©cris des volcans que je grave Ă  l'encre de lave Je ne fait que de la musique pour vibrer, faire vibrer les cƓurs criblĂ©s Je n'Ă©cris que pour dire vrai Si je n'avais eu les mots, que serais-je? Sur le banc des mĂ©lancoliques, ma poĂ©sie siĂšge Entre le marteau et l'enclume J'ai du aiguiser ma plume Quand je suis perdu dans la brume Je fais chanter mon amertume Alors j'Ă©cris, je crie, j'Ă©cris J'ai pas le choix j'Ă©cris, je crie, j'Ă©cris Comme une dĂ©dicace au slam, ça commence a capella Toutes ces voix qui dĂ©crassent l'Ăąme, toutes ces voix qui m'ont amenĂ© lĂ  Si tout Ă  coup mes mots s'envolent, c'est parce que le beat atterrit Moi j'ai pris ma plus belle plume pour pouvoir rĂ©pondre a Kery Et quand le piano redĂ©marre, c'est pour souligner nos errances Si j'Ă©cris c'est pour mettre face Ă  face mes regrets et mes espĂ©rances Seul sur scĂšne, face a la salle ne crois jamais que je me sens supĂ©rieur Si tu ne vois jamais mes larmes, c'est parce qu'elles coulent a l'intĂ©rieur Y a trĂšs peu de certitude dans mes Ă©crits Mais si je gratte autant de texte, c'est que mon envie n'a pas maigri Envie de croire qu'Ă  notre Ă©poque, les gens peuvent encore s'Ă©couter LĂ  oĂč j'habite y a trop de gamins que la vie a dĂ©jĂ  dĂ©goutĂ©s J'Ă©cris, parce que les Ă©preuves m'ont inspirĂ© J'Ă©cris comme tout ces mĂŽmes que le bitume a fait transpirĂ© Si y a tant de jeunes dans nos banlieues qui dĂ©cident de remplir toutes ces pages C'est peut ĂȘtre que la vie ici mĂ©rite bien quelques tĂ©moignages J'Ă©cris, parce qu'il suffit d'une feuille et d'un stylo Comme le dernier des cancres peut s'exprimer pas besoin de diplĂŽme de philo J'Ă©cris surtout pour transmettre et parce que je crois encore au partage A l'Ă©change des Ă©motions, un sourire sur un visage On changera pas le monde on est juste des chroniqueurs D'un quotidien en noir et blanc qu'on essaye de mettre en couleurs Mais si on ne change pas le monde, le monde ne nous changera pas non plus On a du cƓur dans nos stylos et la sincĂ©ritĂ© comme vertu Entre le marteau et l'enclume J'ai du aiguiser ma plume Quand je suis perdu dans la brume Je fais chanter mon amertume Alors j'Ă©cris, je cris, j'Ă©cris J'ai pas le choix j'Ă©cris, je cris, j'Ă©cris
Philippe votre vie durant, vous oeuvrez pour LA PERSONNE EN DEVENIR. Il est vrai que je ne connais pas trĂšs bien votre travail mais, d'aprĂšs vos dires et vos Ă©crits, votre personnalitĂ© transparait : vous ĂȘtes une personne de morale, de parole, d' de lumiĂšre et ce, dans tous les sens du terme. Vous Êtes Ici - Édith Amsellem - Cie ERd'O Théùtre, Spectacle, MusiqueMarseille 13000Du 04/10/2022 au 05/10/2022Vous ĂȘtes ici est une cĂ©lĂ©bration du spectacle vivant. Une procession festive autour de ce qui nous rassemble, spectateurs et spectatrices, pour un temps donnĂ© et dans un mĂȘme lieu la salle de spectacle. Et pas n'importe laquelle, non, celle-lĂ , celle du Zef ! En entremĂȘlant numĂ©ros et chansons, intermĂšdes jouĂ©es, racontĂ©es ; rĂ©cits vrais, fantasmĂ©s, enjolivĂ©s, Vous ĂȘtes ici devient alors une grande cĂ©rĂ©monie qui dĂ©sosse le théùtre, ce théùtre, sa carcasse, ses murs, son plateau et l'envers du dĂ©cor... Dans ce show entre théùtre, danse et musique, d’autres grands noms, comme Pina Bausch, RomĂ©o Castellucci, Angelica Liddell, Ariane Mnouchkine et Claude RĂ©gy, sont convoquĂ©s
 Tout se superpose et se frictionne, on se dĂ©lecte de cette subtile matiĂšre, car, ne l'oublions pas, Vous ĂȘtes ici avec Édith Amsellem, et ici, rien n'est jamais lisse. Un rassemblement qui a, finalement, tout d’un hommage amoureux adressĂ© Ă  cette machine Ă  rĂȘver, Ă  cet art du théùtre. Le spectacle vivant et Le Zef comme vous ne les avez jamais vus ! CrĂ©ation 2022 PremiĂšre de crĂ©ation DurĂ©e 2h Âge ≄ 12 ans Vouscherchez un site qui compte les mots et caractĂšres de vos Ă©crits en quelques secondes ?. Alors vous ĂȘtes au bon endroit. Vous avez ici, l’outil idĂ©al pour vous tous les types d’écrits. C’est une vĂ©ritable calculatrice de mots, mais pas queNotre plateforme compte les mots, certes, mais aussi les caractĂšres, le nombre de fois que vous utilisez les mots, etc. Trouver les bons mots pour dire merci De belles phrases de remerciements Savoir remercier une personne pour son aide ou parce qu’elle vous a rendu un service Ces modĂšles de Sms Merci et ces phrases de reconnaissance Sont des modĂšles de textes de remerciements pouvant ĂȘtre utilisĂ©s Ă  diffĂ©rents moments AprĂšs les modĂšles de textos Merci vous trouverez des citations Je te remercie Un mot de remerciement en citation Une Belle idĂ©e! Mercis en Anglais un Mot suffit! Messages sms pour remercier Par ce message amical je voudrais vous remercier Votre grand soutien et votre grande disponibilitĂ© m’ont vraiment touchĂ© J’espĂšre un jour vous rendre la pareille, ĂȘtre Ă  la haute de votre gĂ©nĂ©rositĂ© Un grand merci Ă  vous, votre geste j’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© C’est dans l’épreuve que l’on reconnait un grand ami Ces quelques mots de remerciement sont l’expression de ma grande reconnaissance Votre aide dĂ©sintĂ©ressĂ©e est un geste de sympathie qui me comble d’amitiĂ© Votre solidaritĂ© et gentillesse me rappellent que de vous avoir comme ami est une chance Vos messages de soutien m’ont donnĂ© plus force face aux Ă©preuves Vos mots de rĂ©confort sont des espoirs dans lesquels je m’abreuve Votre fidĂšle amitiĂ© est une source d’humanitĂ© qui m’aide Ă  tenir dans la souffrance Merci Ă  vous, votre aide et vos pensĂ©es me donnent beaucoup d’espĂ©rance Mon amie ! Merci Ă  toi pour ton aide gratuite ! Ton soutien est un beau cadeau Ton geste gĂ©nĂ©reux et dĂ©sintĂ©ressĂ© est une preuve de ta belle amitiĂ© Mille mercis Ă  toi mon amie que j’aime et Ă  qui Ă©normĂ©ment je tiens Ce message sms de remerciements te dit combien ton aide est apprĂ©ciĂ©e Textes de remerciements simples Que ces quelques mots d’amitiĂ© t’expriment ma gratitude et ma reconnaissance en retour Ă  ce service rendu. Le proverbe dit bien C’est dans les moments difficiles que l’on reconnait les amitiĂ©s sincĂšres. » Ton geste et ton aide sont l’expression d’une amitiĂ© sincĂšre et gĂ©nĂ©reuse. Que ta bontĂ© et ta gĂ©nĂ©rositĂ© te soient rendues au centuple. Ma reconnaissance est infinie. Te dire merci avec un message simple est ma façon de te signifier ma grande reconnaissance. Quand l’altruisme et le soucis de l’autre habitent aussi bellement une personne c’est que cette personne est un ĂȘtre de sagesse emplie d’humanitĂ©. Merci pour tout, Merci sincĂšre et fraternel
 Je te suis trĂšs reconnaissante Mon amie fidĂšle et prĂ©cieuse. Comment remercier une personne que l’on aime plus que tout au monde? Comment lui Ă©crire un message d’amour de remerciement qui exprime vraiment l’intensitĂ© de nos sentiments pour elle? Peut-ĂȘtre simplement en lui disant Merci Mon Amour ! Merci Je t’aime comme personne ne t’a jamais aimĂ© Infiniment
 Voir Ă©galement nos modĂšles de Messages Bonne AnnĂ©e Je t’aime Mon Amour Remerciements PrĂȘt d’argent Alors que j’étais dans le besoin et dans la difficultĂ© financiĂšre, tu m’as prĂȘtĂ© de l’argent avec confiance
 Alors que j’étais un peu comme la Fourmi de La Fontaine et toi comme la Cigale, tu m’as prĂȘtĂ© de l’argent sans douter. Ta gĂ©nĂ©rositĂ© sans limite est Ă  l’image de la beautĂ© de ta personne Gentille, gĂ©nĂ©reuse avec le cƓur sur la main
 Merci d’ĂȘtre mon Ami Lire aussi notre modĂšle de Lettre de demande de l’argent Ă  une personne Citations Remerciement Ă  offrir Ă  une personne que l’on veut remercier Ces modĂšles de Citations pour dire merci constitueront de beaux Sms afin d’exprimer sa reconnaissance Ă  quelqu’un qui vous a apportĂ© son aide ou son soutien dans un moment difficile et douloureux. Une citation de remerciements est une belle façon de remercier Courte Citation Remerciements La plus belle façon de remercier une personne est de lui dire Je t’aime avec le coeur Citation Merci fraternel Les mots de remerciements les plus sincĂšres sont ceux que l’on ne prononce pas mais qu’on exprime avec la reconnaissance d’un regard fraternel. Citation Merci Amical Dire Merci Ă  un Ami c’est lui dire tu es mon frĂšre! Un mot de remerciement Ă  un Ami est une parole fraternelle qui s’envole dans le ciel pour fleurir le Paradis. Belle Citation Remerciements Ă  ses parents Remercier ses parents devrait ĂȘtre un devoir qui s’impose Ă  chaque enfant Dire Merci Ă  ses parents c’est leur exprimer une reconnaissance infinie en retour de tout l’amour donnĂ©, leur don de soi! Malheureusement les enfants sont ingrats et oublient leurs racines en ne pensant qu’aux fruits Ă  venir de leur arbre de vie. Ces modĂšles de textes de voeux Bonne annĂ©e Ă  ses parents vous permettront de leur envoyer un beau message Ă  l’occasion des fĂȘtes de fin d’annĂ©e Les plus beaux messages de remerciements sont ceux Ă©crits avec l’encre de l’amour et la plume de l’humanitĂ©. L’Homme n’est pas forcĂ©ment un loup pour l’homme! L’Homme parfois est un ange gardien pour son frĂšre en humanité 
Apprenezdonc les mots les plus importants en bambara. Vous trouverez ici la traduction française de plus de 50 mots et expressions essentiels en bambara. (sur le modÚle de www.17-minute-world-languages.com) Vous serez ainsi paré pour votre voyage au Mali.
On met souvent sur le compte de Richelieu cette parole patibulaire Qu’on me donne six lignes Ă©crites de la main du plus honnĂȘte homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre. Si quelqu’un a dit cela pendant ce rĂšgne, c’est Laubardemont certainement, ou bien encore LaffĂ©mas. Richelieu ne descendait pas Ă  ces dĂ©tails de justicier farouche et de bourreau en quĂȘte de supplices. Édouard FournierLe Dico des citations
\n \n je vous écris ces quelques mots paroles
Cesmots ne sont pas de moi, je n'en connais pas l'auteur, mais j'ai trouvĂ© cette formule si joli que je voulais vous en faire partager. Alors je vous souhaite en prioritĂ© a santĂ© et le reste peut ĂȘtre une pincĂ©e de chaque et l'annĂ©e n'en sera que plus belle, il y en a qui le mĂ©rite tellement. Alors prenez surtout le temps de dire Ă  ceux qui vous sont chers Ă  quel point vous les aimez A voir le nombre de lectures la semaine derniĂšre, notre petite rubrique de vacances vous plaĂźt... Alors on continue !Cette semaine, la question existentelle posĂ©e aux Ă©crivains est Pourquoi Ă©crivez-vous ? » Je leur laisse la parole. Douglas Kennedy, mai 2007 Pour raconter des histoires ! Pour moi, la fonction d’un Ă©crivain est double. Il doit d’abord Ă©crire des histoires pour les lecteurs; mais il doit mettre dans ces histoires les tensions et les inquiĂ©tudes de la vie moderne. Je n’écris pas pour raconter la vie. Il y a 20 ans, quand je commençais Ă  Ă©crire, j’ai essayĂ© quelques romans autobiographiques. C’était nul. J’ai dĂ©couvert que si on veut recrĂ©er sa vie comme romancier, on Ă©crit des romans ratĂ©s. » dans Lire, dernier roman La femme du VĂšme ». Marie Darrieussecq, juin 2007 Mon mĂ©tier, mon arme, mon rĂŽle, c’est Ă©crire. Pas plus pas moins. Je cherche Ă  inventer de nouvelles formes, Ă  Ă©crire de nouvelles phrases, parce que c'est le seul moyen de rendre compte du monde moderne, dont le mouvement sinon nous dĂ©passe sans cesse, demeurant illisible, incomprĂ©hensible. En ce sens toute Ă©criture exploratrice, novatrice, est politique mĂȘme apparemment Ă©loignĂ©e du "rĂ©el", des "Ă©vĂ©nements", elle fournit le langage moderne, elle bĂątit les outils verbaux et mentaux qui permettent de penser le monde. Elle fait rendre gorge au prĂȘt-Ă -penser, au dĂ©jĂ  dit. » dans Livres Hebdo, dernier roman Tom est mort ». Paul Auster, fĂ©vrier 2007 Parce que j’aime raconter des histoires. Je ne me considĂšre pas d'abord comme un romancier mais comme un raconteur d’histoires ». Mais, bien sĂ»r, un raconteur d’histoires est quelqu'un qui utilise la fiction, les mots, et devient, par lĂ  mĂȘme, ce qu’on appelle un romancier. Mais je cherche Ă  raconter la meilleure histoire possible, pas Ă  faire passer telle ou telle idĂ©e. Bien sĂ»r, une histoire est plus agrĂ©able si elle est accompagnĂ©e de mĂ©taphores, si elle plonge aux racines de ce qui fait l’ĂȘtre humain. Mais l’histoire prime tout. Sinon, on ne fait plus de roman, mais de l’essai. » dans Lire, dernier roman Dans le scriptorium ». Orhan Pamuk, janvier 2007 J'Ă©cris parce que j'en ai envie. J'Ă©cris parce que je ne peux pas faire comme les autres un travail normal. J'Ă©cris parce que je suis trĂšs fĂąchĂ© contre vous tous, contre tout le monde. J'Ă©cris parce qu'il me plaĂźt de rester enfermĂ© dans une chambre. J'Ă©cris parce que je ne peux supporter la rĂ©alitĂ© qu'en la modifiant. J'Ă©cris parce que j'aime l'odeur du papier. J'Ă©cris parce que je me plais Ă  la cĂ©lĂ©britĂ©. J'Ă©cris parce que la vie, le monde, tout est incroyablement beau et Ă©tonnant. J'Ă©cris parce que je n'arrive pas Ă  ĂȘtre heureux, quoi que je fasse. J'Ă©cris pour ĂȘtre heureux. » sur le site du prix Nobel, dernier roman Istanbul ». Colum Mc Cann, septembre 2007 Je crois en la nĂ©cessitĂ© de la parole Ă©crite. Mais il faut distinguer la nĂ©cessitĂ© du pouvoir. Je ne suis pas convaincu du pouvoir de la littĂ©rature aujourd’hui, mais mĂȘme si la littĂ©rature n’a pas de pouvoir, j’estime que la parole Ă©crite est totalement nĂ©cessaire. Les histoires conservent la trace du temps. Elles mettent l’accent sur les questions du cƓur humain. Faulkner dit que la meilleure Ă©criture renvoie au cƓur humain. C’est la trame de toute histoire. Et les meilleures ont le pouvoir de changer les choses. C’est quelque chose en quoi je dois croire
 sinon, bien sĂ»r, il est inutile d’écrire. » sur l’Ivre de lecture, dernier roman Zoli ». Je vous souhaite une excellente fĂȘte de NoĂ«l. La semaine prochaine, ce sera la "Revue de presse" ou "Paroles d'Ă©crivains", selon l'actualitĂ© !
Cesquelques mots Qu'il me faut lire En encre noire Sur papier gris Pour tout ce qui fut nous Fallait pas les écrire Pour nous Pour tout ce qui fut nous J'avais trop cru en notre amour

RĂ©sumĂ© Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Comprise comme un testament, l’Ɠuvre de Maritain engageait d’abord toute l’interprĂ©tation de son parcours depuis Humanisme intĂ©gral 1936, comme le notait son ami le cardinal Journet. Elle s’efforçait aussi de transmettre Ă  quelque nouveau petit troupeau » l’idĂ©al de la contemplation sur les chemins » et d’un thomisme vivant », l’auteur trouvant des mots assez neufs pour lui redonner des ambitions programmatiques, et des mots assez polĂ©miques pour le distinguer d’autres surgeons moins reluisants de l’arbre scolastique. Moins d’un an aprĂšs la fin du Concile, elle donnait enfin l’occasion d’un premier grand conflit hermĂ©neutique sur le sens du tournant opĂ©rĂ©, et les suites qu’il convenait de lui donner. Maritain’s work, regarded as his will, was first of all an interpretation of his intellectual development since 1936 when he published Humanisme IntĂ©gral, as his friend Cardinal Journet noted it. His work was an effort to pass the ideal of contemplation on the ways of mankind » and of a living thomist philosophy » on to some new small flock ». Maritain found words sufficiently new to give his attempt an ambition with a program and sufficiently polemical to strike a difference with other offshoots, less brilliant ones, on the scholastic tree. Less than a year after Council Vatican IInd, the book finally provided the opportunity of a major hermeneutic dispute on the turn that had occurred and on the continuation that it was appropriate to give de page Texte intĂ©gral 1 Cf. J. Maritain, Le Feu nouveau. Le Paysan de la Garonne, PrĂ©f. et dossier critique de M. Fourcade, ... 1 Jacques Maritain vient de faire un malheur », expliquait Georges Suffert dans L’Express du 30 janvier 1967, deux mois aprĂšs la publication du Paysan de la Garonne et tandis que la controverse suscitĂ©e par l’ouvrage Ă©tait encore loin de s’apaiser ; le mĂȘme dĂ©crivait ensuite l’affolement des sacristies » et les rĂ©actions trĂšs contrastĂ©es suscitĂ©es par l’essai, s’étonnant que le pamphlet de ce vieux monsieur » ait pu pĂ©nĂ©trer si profondĂ©ment l’air du temps À 84 ans, il publie 400 pages dans une maison d’édition presque conïŹdentielle sur un sujet illisible la foi, l’Église, la pensĂ©e, Husserl, Teilhard, la vie contemplative. RĂ©sultat un raz de marĂ©e ». RĂ©cemment composĂ© pour accompagner la réédition du Paysan, un gros dossier critique puisant dans les correspondances et les recensions retrouvĂ©es conïŹrme l’intensitĂ© et l’étendue de la querelle1 Ă©vĂ©nement mĂ©diatique complet, elle eut ses prolongements jusqu’à la radio et la tĂ©lĂ©vision de l’époque, et l’idĂ©e que l’on se fait de Maritain et de son Ɠuvre reste encore parfois trĂšs tributaire de son Ă©cho. 2 Lettre du cardinal Journet Ă  Maritain, 12 janvier 1967. 2Non sans bonnes raisons sans doute proïŹtant de cette traversĂ©e du Concile pour ressaisir toutes ses intuitions, le philosophe n’avait-il pas voulu donner Ă  ce qu’il pensait ĂȘtre son dernier tĂ©moignage » une valeur testamentaire ? Jacques, cette reprise des thĂšmes de votre long combat, que vous faites dans le Paysan, est une merveille », s’enthousiasmait l’abbĂ© Journet Elle change en postconciliaire une Ɠuvre que beaucoup s’empressaient de qualiïŹer de prĂ©conciliaire. C’est le bon Dieu qui permet ces retournements imprĂ©visibles2 ». Trente ans aprĂšs Humanisme intĂ©gral, l’essai ïŹt donc souvent l’effet d’une anamnĂšse, donnant une occasion Ă  ses lecteurs de s’expliquer avec Maritain tout entier. 3Mais non sans dĂ©formations cependant, tant du cĂŽtĂ© des adversaires du Paysan que de celui de ses thurifĂ©raires, chacun tirant de l’ouvrage des aperçus tantĂŽt Ă©dulcorĂ©s, tantĂŽt durcis selon son propre ressenti ; mĂȘme les lecteurs les plus acquis avaient enfermĂ© Maritain dans leur propre bilan de l’Ɠuvre conciliaire, leur Ă©valuation du contexte spirituel et intellectuel, leur conception de l’aggiornamento. Dans leur propre interprĂ©tation du philosophe et de sa pensĂ©e Ă©galement, car si Humanisme intĂ©gral avait jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif dans bien des itinĂ©raires, l’essai avait eu aussi une postĂ©ritĂ© d’étiquette » et, comme le dĂ©plorait le grand commentateur » de Maritain, Henry Bars, beaucoup avaient mis sous celle-ci un contenu de plus en plus Ă©loignĂ© de celui qu’elle avait recouvert Ă  l’origine » 3 Henry Bars, À propos du Paysan de la Garonne », Revue thomiste, 1968 1, p. 89-100. Humanisme intĂ©gral Ă©tait tout entier soutenu par l’idĂ©al historique d’une nouvelle chrĂ©tientĂ© », image dynamique qui projette en avant une nouvelle rĂ©fraction de l’évangĂ©lique dans le temporel
 [
] Maritain entendait Ă©laborer un Ă©quipement intellectuel dont les bases mĂ©taphysiques existaient bien sans doute chez S. Thomas, mais dont l’ajustement Ă  des problĂšmes que S. Thomas ne s’était pas posĂ©s restait Ă  inventer. [
] Le malheur, c’est que nombre de partisans » de l’humanisme intĂ©gral » se prĂ©occupaient apparemment fort peu de cet Ă©quipement-lĂ . Ils se sentaient d’accord avec le nouveau style de relations entre le spirituel et le temporel prĂ©conisĂ© par le philosophe, ou du moins avec certaines orientations nouvelles qu’il favorisait. La philosophie qui prĂ©tendait justifier ces positions pratiques ne les intĂ©ressait guĂšre
 Certains venaient du cĂŽtĂ© de Blondel, mĂȘme s’ils l’avaient peu lu ; d’autres Ă©taient attirĂ©s par les diverses phĂ©nomĂ©nologies, par le marxisme ; enfin viendrait Teilhard. Le journalisme aidant, bien des esprits aussi gĂ©nĂ©reux que peu Ă©clairĂ©s finirent par mĂȘler tout cela en un cocktail dont le triomphalisme de l’aprĂšs-concile nous a permis de goĂ»ter la saveur. [
]Un des thĂšmes centraux d’Humanisme intĂ©gral est assurĂ©ment le relais de l’ancienne conception sacrale » du temporel par une conception» profane » ou sĂ©culiĂšre » du mĂȘme temporel. Par un dĂ©veloppement imprĂ©vu de la doctrine, il apparaĂźt, trente ans aprĂšs, que la sĂ©cularisation » concerne, pour un nombre croissant de nouveaux docteurs, le spirituel lui-mĂȘme, si tant est que ce mot conserve encore un sens dĂ©fini. En sorte que la question est sĂ©rieusement posĂ©e de savoir si la liturgie elle-mĂȘme doit encore demeurer sacrale » ou religieuse ». [
] Peut- ĂȘtre ne pouvait-il en ĂȘtre autrement dĂšs lors que prĂ©valait une interprĂ©tation intĂ©gralement anthropocentrique » de la vie humaine, interprĂ©tation paradoxalement proposĂ©e au nom du commandement Ă©vangĂ©lique de l’amour des hommes. Mais en condamnant l’humanisme classique, non point en tant qu’humanisme certes, mais prĂ©cisĂ©ment en tant qu’anthropocentrique, Maritain avait pris la direction exactement inverse3. 4Le Paysan fut donc l’occasion de quelques rĂ©visions dĂ©chirantes, et semant le trouble dans tous les courants d’opinion, l’essai ïŹt parfois l’objet de lectures contradictoires dans la mĂȘme revue ou la mĂȘme mouvance, les uns feignant de croire Ă  un repentir » de Maritain pour son Ɠuvre passĂ©e, les autres s’étonnant au contraire de ne pas l’y trouver, pour s’en rĂ©jouir ou pour s’en indigner Il y a une sorte de contradiction fondamentale dans ce livre », dĂ©plorait dans TĂ©moignage chrĂ©tien le PĂšre François Biot, se posant en disciple incompris 4 TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. Les principes mĂȘmes qui devraient logiquement amener Maritain Ă  comprendre profondĂ©ment les orientations d’aujourd’hui, tout en critiquant avec d’autant plus de vigueur les risques de dĂ©viations et les gauchissements possibles, le conduisent de fait Ă  rejoindre les rĂ©serves, voire les refus, de ceux-lĂ  mĂȘmes dont les principes sont radicalement contraires aux siens. Qu’un homme retirĂ© dans son ermitage, parvenu Ă  un Ăąge dĂ©jĂ  avancĂ©, ne puisse plus comprendre le dĂ©veloppement de cela mĂȘme qu’il a contribuĂ© Ă  mettre en route ne doit pas tellement nous Ă©tonner. Pour l’honneur de Maritain lui-mĂȘme et pour l’autoritĂ© qu’il reprĂ©sente dans le catholicisme d’aujourd’hui, il est dommage que ses amis ne l’aient pas dissuadĂ© de publier ce dernier livre. Il n’ajoute rien, bien au contraire, Ă  ce que nous lui devons4. 5 Le Paysan de la Garonne nous Ă©crit », Masses ouvriĂšres, n° 238, mars 1967. 6 Louis Jugnet, Maritain et le NĂ©o-modernisme », La PensĂ©e catholique, n° 107, 1967. 5 Il y a des gens qui prĂ©tendent que j’ai reniĂ© Humanisme intĂ©gral ! C’est une stupiditĂ© et une calomnie », dut prĂ©ciser le philosophe Je tiens plus que jamais Ă  toutes ses positions, c’est de la crise actuellement subie par l’intelligence et par la foi que je m’occupe ici5 ». À l’autre bout du champ, les milieux traditionalistes et tous les nostalgiques d’un vĂ©tĂ©ro-maritainisme antimoderne n’avaient d’ailleurs pas tuĂ© le veau gras, s’accordant certes avec le Paysan dans ses diagnostics les plus alarmistes, jetant le Mistigri du cĂŽtĂ© progressiste – en gros, tout bien pesĂ©, c’est tout de mĂȘme surtout les gens d’en face qui doivent crier touchĂ© !6 » –, mais n’en considĂ©rant l’ensemble du parcours qu’avec plus de regrets 7 Marcel Clement, Maritain », L’Homme nouveau, 3 juin 1973. AprĂšs PrimautĂ© du spirituel 1927, le philosophe de l’ĂȘtre s’est inflĂ©chi en prophĂšte du devenir. Le tĂ©moignage personnel demeure rayonnant. L’unitĂ© des familles d’esprit dans le Christ n’en est pas moins, de son fait, en pĂ©ril. [
] Ceux qui l’ont soutenu politiquement et parfois utilisĂ© ne l’ont pas suivi philosophiquement
 RespectĂ©, comme un sage, Maritain n’a pas marquĂ© les gĂ©nĂ©rations qui auraient dĂ» le suivre
 Ce maĂźtre nous quitte sans laisser de disciples. Sauf les plus Ă©minents, dans leur solitude un Pape, un cardinal, quelques amis indĂ©fectibles
 Une vocation aussi Ă©vidente peut-elle demeurer finalement stĂ©rile ? Le fait est le philosophe qui s’interrogeait Ă  Louvain, le 26 janvier 1920, pour dĂ©terminer les conditions principales de la renaissance de la philosophie thomiste » est mort, un demi-siĂšcle plus tard. Et cette renaissance n’a pas eu lieu7. 6Tous les bons connaisseurs de l’Ɠuvre, lorsqu’ils n’étaient pas aveuglĂ©s par leur propre idĂ©ologie, en Ă©taient cependant tombĂ©s d’accord Le Paysan de la Garonne, c’est du Maritain – voilĂ  tout », protestait dans Esprit RenĂ© Pucheu, contre ceux qui tentaient d’opposer les diffĂ©rents millĂ©simes 8 RenĂ© Pucheu, Affronter Maritain », Esprit, fĂ©vrier 1967. Du Maritain immuable, et on peut le regretter. Du Maritain intĂ©gral, et ce trait est probablement l’une des causes du dĂ©sarroi ; il se prĂ©sente ici en bloc ; il n’y a pas moyen de choisir, c’est le Maritain de Trois RĂ©formateurs – qui me fait grincer les dents, je l’avoue – et celui d’Humanisme intĂ©gral. Ce n’est gĂȘnant et nouveau que pour ceux qui avaient parcouru Maritain en vitesse et l’avaient statufiĂ© dans le bas cĂŽtĂ© de gauche
 [
] Cet homme n’est ni de droite, ni de gauche. S. Thomas musĂšle en lui l’anarchiste. Il faut oser relever les dĂ©fis qu’il lance8. 7Du Maritain impĂ©nitent, prĂ©cisait aussi le franciscain HervĂ© Chaigne, doutant avec raison de certains enthousiasmes et dĂ©nonçant toutes les rĂ©cupĂ©rations » abusives 9 HervĂ© Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron », FrĂšres du monde, n° 43-44, 1967. Loin de se livrer Ă  de solennelles rĂ©tractations, Jacques Maritain cite longuement ses Ɠuvres antĂ©rieures, et j’avoue ne pas voir trĂšs bien pourquoi ceux qui buttent contre Humanisme intĂ©gral ou contre L’Homme et l’État, ces livres sans quoi Pacem in Terris et Gaudium et Spes auraient Ă©tĂ© proprement impensables, se prĂ©cipitent goulĂ»ment sur le Paysan de la Garonne alors que la mĂȘme doctrine s’y rĂ©percute en son intĂ©gritĂ© et en son ĂąpretĂ©9. 8La querelle du Paysan » eut donc ses coups bas, ses manƓuvres et ses malentendus, ses arriĂšre-pensĂ©es force est de constater que le dĂ©bat fut frĂ©quemment biaisĂ©. Il n’est pas sĂ»r nĂ©anmoins que la controverse ait Ă©tĂ© inutile et que l’opinion catholique en soit sortie comme elle y Ă©tait entrĂ©e, tandis que se jouait la premiĂšre rĂ©ception du Concile L’ouvrage a Ă©tĂ© Ă  la fois un test et un Ă©vĂ©nement », poursuivait Henry Bars, notant que Maritain avait su accrocher toutes les problĂ©matiques philosophiques et thĂ©ologiques du moment, et proposant dĂšs novembre 1967 une premiĂšre esquisse de bilan 10 Bars, À propos du Paysan de la Garonne ». Un Ă©vĂ©nement Ă  cause du sujet du livre, Ă  cause de la personnalitĂ© de l’auteur, Ă  cause du dĂ©sarroi des esprits auquel on voit bien maintenant qu’il rĂ©pondait, qu’il a largement contribuĂ© Ă  rĂ©vĂ©ler. Et c’est pour cette derniĂšre raison que l’ouvrage a Ă©tĂ© en mĂȘme temps un test. En s’interrogeant sur le temps prĂ©sent, le vieux laĂŻc dĂ©guisĂ© en paysan du Danube a brusquement fait cristalliser des positions qui demeuraient encore floues et se distinguaient mal l’une de l’autre10. * ** 9L’auteur du Paysan Ă©tait ĂągĂ© on ne se ïŹt pas faute de le lui rappeler. ConsidĂ©rant ce best-seller inattendu comme un signe de bien mauvais augure, les recensions d’un PĂšre Biot, d’un PĂšre Ribes dans Études, ou d’un PĂšre Chaigne dans FrĂšres du monde, n’avaient pas camouïŹ‚Ă© leurs intentions euthanasiques, qui s’étaient efforcĂ©es de renvoyer l’ouvrage Ă  l’obscuritĂ© dont il n’aurait pas dĂ» sortir, et avaient repoussĂ© brutalement son auteur de l’autre cĂŽtĂ© du ïŹ‚euve 11 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». Maritain est enfermĂ© malgrĂ© lui et s’enferme volontairement dans un monde intellectuel, celui d’un thomisme arrĂȘtĂ©, qui est Ă  la fois impermĂ©able aux requĂȘtes de la pensĂ©e contemporaine et incapable d’assurer sa propre survie. [
] Abruptement, il rompt avec des explorations intellectuelles que sa forme de pensĂ©e et son grand Ăąge ne lui permettent pas de poursuivre. Il choisit d’en finir une fois pour toutes avec son temps il ferme son Ɠuvre comme on claque une porte. Paysan de la Garonne ? Non, hĂ©las ! mais du Styx et de l’AchĂ©ron, ces fleuves de la mort qu’il n’est permis Ă  aucun humain de franchir deux fois. Le vieux maĂźtre s’éloigne et s’enfonce dans l’eau noire. Il ne peut plus rien pour nous. Il n’a plus le temps ni la force de dĂ©chiffrer avec nous nos Ă©nigmes11. 12 Voir ici les deux couvertures cĂ©lĂšbres du magazine Time, du 8 avril 1966 Is God Dead ? » et du ... 10L’affaire ici semblait dĂ©ïŹnitivement jugĂ©e la pensĂ©e de Maritain avait certes rendu jadis de grands services et le penseur pouvait ïŹgurer Ă  bon droit dans la galerie des aĂŻeux du Concile, mais tout son Ă©quipement intellectuel Ă©tait dĂ©sormais pĂ©rimĂ© et il n’était que temps pour lui de rejoindre la glorieuse cohorte. AfïŹchant avec l’insistance des vieillards » dans le langage, dans l’Être, dans saint Thomas ou dans le Pape une conïŹance qui ne semblait vraiment plus de mise, ne faisant le dĂ©tour ni par la dĂ©mythologisation, ni par le second degrĂ© hermĂ©neutique, ni par le Dieu dialectique hĂ©gĂ©lien mourant et ressuscitant dans l’air du temps12, critique pour la sociĂ©tĂ© de masse et sa culture », persiïŹ‚eur pour les experts » et tous les nouveaux docteurs, le thomiste Ă©tait rĂ©solument Ă©tranger au nouveau paradigme que venaient notamment d’illustrer les deux autres succĂšs philosophiques de la saison, les Écrits de Lacan et les Mots et Les Choses de Foucault. RetirĂ© depuis trop longtemps des circuits, l’ermite de la Garonne ne pouvait plus ni comprendre ni suivre ce qui se jouait dĂ©sormais ; son pavĂ© dans la mare » ne devait pas avoir plus d’effet qu’une pierre dans l’eau. 13 Henri Fesquet, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966 ; Jean-Marie PAUPERT, Vieillards de chrĂ©tientĂ© ... 11Les plus acharnĂ©s de cette tendance avaient ïŹnalement substituĂ© Ă  tout effort de comprĂ©hension ou d’argumentation les vĂ©hĂ©mences ou les vulgaritĂ©s de l’invective aux yeux d’un Henri Fesquet, Maritain Ă©tait devenu le philosophe du mĂ©pris » pour les masses et il fallait regretter que cet ancien adepte de l’Action française » ait pu soutenir jadis des positions de gauche avec une mentalitĂ© d’extrĂȘme-droite » ; pour un Jean-Marie Paupert, qui lui consacrait cependant une vingtaine de pages virulentes, ce vieillard grognon et nocif » ne mĂ©ritait pas plus d’attention qu’un Michel de Saint-Pierre qui aurait fait des Ă©tudes13 ». L’inconvĂ©nient, c’est que ce moribond bougeait encore et qu’il n’était pas dĂ©pourvu d’inïŹ‚uence ; rĂȘvant d’impulser dans l’Église une rĂ©volution dĂ©constructive qui l’arracherait Ă  sa sclĂ©rose », le jeune philosophe de Toulouse GĂ©rard Granel expliquait par quelle stratĂ©gie de combat il convenait de s’en dĂ©barrasser 14 GĂ©rard Granel, Propositions concrĂštes pour la lutte » appendice Ă  son Rapport sur la situatio ... Nous nous opposons
 Ă  des hommes moralement et spirituellement estimables, mais qui sont, culturellement et politiquement, des traditionalistes bloquĂ©s, dont on ne peut attendre raisonnablement qu’ils modifient leurs convictions ni la façon dont ils se sont tracĂ© leur devoir. Si les choses Ă©taient simples, on les dĂ©signerait ici comme intĂ©gristes ». Et certes il s’agit d’abord des intĂ©gristes stricto sensu – puisqu’il en reste
 Mais il est essentiel de leur adjoindre peut-ĂȘtre sous l’étiquette de nĂ©o-intĂ©gristes » ? des gens qui furent, dans des temps prĂ©historiques, des esprits avancĂ©s », ce qui leur confĂšre encore aujourd’hui une aurĂ©ole suffisante auprĂšs de beaucoup de cercles et de cĂ©nacles non certes auprĂšs du peuple chrĂ©tien pour modĂ©rer les impatiences c’est ce qu’on dit et briser l’espĂ©rance et l’action c’est ce qui se passe. De ce genre, le cardinal DaniĂ©lou, le cardinal Journet et deux ou trois prĂ©tendus penseurs, qui pour n’appartenir pas Ă  la hiĂ©rarchie de l’Église n’en sont pas moins trĂšs influents auprĂšs d’elle et sont souvent les vĂ©ritables inspirateurs de ses attitudes Jacques Maritain, Jean Guitton, etc. De tels hommes ne sont pas vulnĂ©rables, parce que, quelle que soit leur nocivitĂ© idĂ©ologique, ils restent moralement et religieusement estimables, au moins d’un point de vue qu’il convient de mener contre eux sera donc d’un genre particulier. Elle consistera – outre la critique radicale de leurs Ă©crits, tĂąche pour laquelle il faudra trouver des philosophes remplis d’abnĂ©gation, – dans une tactique de harcĂšlement constant, par laquelle
 on les acculera, le plus publiquement possible, Ă  prendre toujours et partout position, Ă  prĂ©ciser toujours et partout cette position, Ă  en tirer encore et encore les consĂ©quences concrĂštes, etc., jusqu’à ce que, ou bien se dĂ©voilera l’incohĂ©rence profonde de leur attitude, ou bien ils construiront, pour la masquer, une autre cohĂ©rence celle de la rĂ©pression pure et simple, qui les rendra bientĂŽt odieux
 Le Pape lui-mĂȘme pose Ă©videmment un problĂšme particulier, non de fond mais d’opportunitĂ©. Pour le fond il semble manifeste, par ses Ă©crits, ses paroles, ses attitudes, que Paul VI relĂšve de la catĂ©gorie prĂ©cĂ©dente. Il faudra par consĂ©quent, au bout du compte, l’attaquer lui aussi
 [
] La chose peut paraĂźtre cependant inopportune, dans la mesure oĂč l’on risque de s’aliĂ©ner ainsi trop rapidement une grande masse de catholiques qui ont Ă  l’égard du Pape », quoi qu’il fasse, un attachement absolu et irraisonnĂ©14. 12À relire ces textes et l’ensemble des piĂšces de la querelle quarante ans aprĂšs, si la grille de lecture gĂ©nĂ©rationnelle s’impose parmi d’autres, elle donne beaucoup plus de clefs du cĂŽtĂ© de la rĂ©ception de l’ouvrage qu’elle ne permet d’enfermer le propos de l’auteur dans un temps qui serait rĂ©volu. Et la hargne des recensions citĂ©es souligne a contrario qu’en donnant dans son Paysan tous les Ă©lĂ©ments dispersĂ©s d’une critique mĂ©taphysique et spirituelle de l’esprit des annĂ©es soixante », Maritain avait conservĂ© avec son drĂŽle de temps » une large surface de contact et un impact qui n’avait rien de neutre ou de nĂ©gligeable. 13Certes, ce serait bien sĂ»r le doter d’un privilĂšge improbable que de le supposer totalement prĂ©servĂ© des atteintes de la vieillesse, avec ses limitations de perspectives, ses dĂ©calages de problĂ©matiques, ses difïŹcultĂ©s Ă  se maintenir dans l’état de rĂ©ceptivitĂ© nĂ©cessaire. RetirĂ© du monde et de la plupart de ses affaires, mais restĂ© maĂźtre dans l’art de poser des banderilles, le ïŹlleul de LĂ©on Bloy n’échappait sans doute pas entiĂšrement Ă  la subjectivitĂ© de l’ñge ni Ă  la distanciation de l’ermitage. Les approbations qu’il reçut de quelques vieux laĂŻcs » de sa gĂ©nĂ©ration permettent d’ailleurs de mieux mesurer tout ce qu’il convient de relativiser, et la part de crĂ©puscule entrant dans quelques- uns de ses jugements. Certes encore, le Paysan de la Garonne avait un pied au moins dans le passĂ©, mais comme le notait l’un de ceux qui l’avaient poussĂ© Ă  sortir de sa retraite, ce n’était pas le passĂ© de n’importe qui, et de le confronter au moment conciliaire avait dĂ©jĂ , en soi, une forte portĂ©e hermĂ©neutique 15 Louis Salleron, Qu’en pense Maritain ? », La Nation française, 29 juillet 1965. Souvent je me pose la question qu’en pense Maritain ? – [
] Je me le demande surtout parce qu’il est certainement le personnage qui, depuis cinquante ans, a eu le plus d’influence sur le catholicisme français, et peut-ĂȘtre sur le catholicisme universel. Il est un peu le pĂšre de tous les croyants d’aujourd’hui. ReconnaĂźt-il ses enfants ? [
] Il ne peut pas ne pas penser beaucoup de choses assez prĂ©cises sur tout ce qui se passe prĂ©sentement dans le catholicisme. Qu’il nous dise donc ce qu’il pense. Ce peut ĂȘtre Je n’ai pas voulu cela ». Ce peut ĂȘtre J’ai exactement voulu cela ». Ce peut ĂȘtre Je n’y suis pour rien. Voici d’ailleurs ce que je trouve bon et ce que je trouve mauvais ». Ce peut ĂȘtre n’importe quoi, mais qui, de toute façon, serait plein d’intĂ©rĂȘt. Quand on s’est, pendant plus d’un demi-siĂšcle, mĂȘlĂ© Ă  toutes les batailles d’idĂ©es qui ont agitĂ© le catholicisme, on ne se retire pas sous sa tente au moment oĂč la derniĂšre bataille va dĂ©cider de tout15. 16 Cf. Ph. Chenaux, Paul VI et Maritain. Les rapports du montinianisme et du maritanisme, Brescia, Ist ... 17 Cf. Paul VI, Discours de clĂŽture du 7 dĂ©cembre 1965 », Documentation catholique, n° 1462, 2 janvi ... 14Par-delĂ  son efïŹcience certaine dans tous les soubassements archĂ©ologiques, la pensĂ©e de Maritain avait aussi entretenu avec le travail du Concile lui-mĂȘme un lien restĂ© trĂšs vif suspecte et contestĂ©e par une partie de l’épiscopat et de la curie Ă  l’orĂ©e de Vatican II encore, elle avait Ă©tĂ© assez mĂȘlĂ©e aux dĂ©bats de l’aula, lors de la quatriĂšme session notamment oĂč s’étaient opĂ©rĂ©s – sur les rapports de l’Église et du monde, la libertĂ© religieuse ou le dialogue avec les autres religions – les dĂ©blocages dĂ©cisifs, pour que les mots chuchotĂ©s par Paul VI au philosophe en lui remettant le message du Concile aux hommes de pensĂ©e » lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture aient eu valeur de rĂ©habilitation L’Église vous est reconnaissante du travail de toute votre vie
 Le temps oĂč on vous accusait de naturalisme intĂ©gral est dĂ©sormais bien ïŹni16 ». Surtout, en faisant allusion Ă  l’ hominem integrum », c’est une imprĂ©gnation maritainienne que le Pape avait donnĂ©e Ă  son grand discours ïŹnal du 7 dĂ©cembre 1965, indiquant par lĂ  son propre horizon hermĂ©neutique, s’agissant notamment des deux textes longtemps controversĂ©s, Gaudium et Spes et Dignitatis Humanae, sur lesquels l’entreprise s’achevait17. 15Et, quant au para-concile », mĂȘme dans ses diagnostics les plus cruels, le Paysan Ă©vitait la plupart des amalgames des vieillards et tout ce qui pouvait ressembler Ă  un aprĂšs moi, le dĂ©luge », hiĂ©rarchisant ses agacements, situant prĂ©cisĂ©ment ses griefs, restant en sympathie avec une bonne part de ce qui surgissait et y discernant de quoi nourrir sufïŹsamment une espĂ©rance Quant au spectacle que nous avons sous les yeux, je n’ai pas besoin de vous dire combien je me sens d’accord avec le jugement que vous portez sur lui
 », conïŹait-il certes Ă  Étienne Gilson qui donnait au mĂȘme moment ses Tribulations de Sophie, mais c’était pour lui faire entendre un regret, que je vous aime trop pour ne pas vous avouer » 18 Maritain Ă  Gilson, 15 novembre 1967. C’est que vous ayez apparemment mis dans le mĂȘme sac » des questions aussi absolument essentielles que celles qui touchent Ă  la VĂ©ritĂ©, Ă  la foi, Ă  la thĂ©ologie, Ă  la philosophie, et d’autres questions quand mĂȘme subordonnĂ©es comme celle du cĂ©libat des prĂȘtres
 et aussi comme la question des messes en langue vulgaire
 [
] Est-ce que je suis devenu singuliĂšrement libĂ©ral » en vous disant cela, moi qui ai tant souffert avec la traduction française du Canon ? Non, il s’agit seulement pour moi d’une certaine hiĂ©rarchie dans les problĂšmes. L’affreuse crise oĂč nous sommes tĂ©moigne du fait que les hommes ne peuvent liquider des maux sournois qui ont cheminĂ© trop longtemps qu’en passant par des folies pires. Il reste que quand le diable travaille si vigoureusement, c’est que le Saint-Esprit prĂ©pare des renouvellements imprĂ©visibles qui arriveront sans doute plus vite que nous ne pensons18. 16Guettant tous ces renouvellements en clignant des yeux, et cherchant Ă  les saisir dans leurs premiers bruissements et balbutiements, le Paysan n’avait pas confondu enïŹn le moment Vatican II et la ïŹn de l’Histoire sainte, et son livre, parfois comme un galop de cĂŽtĂ©, entendait aussi tĂ©moigner en faveur de quelques vĂ©ritĂ©s futures ou complĂ©mentaires De tout ce que le concile a dĂ©crĂ©tĂ© et accompli je rends grĂąces. D’autres choses encore j’aurais sans doute aimĂ© rendre grĂąces, s’il les avait faites aussi ». Moins d’un an aprĂšs la ïŹn de Vatican II, et tandis que sa digestion semblait hĂ©siter entre la sclĂ©rose et la fuite en avant, dĂ©gageant son legs doctrinal du contexte idĂ©ologique de sa premiĂšre rĂ©ception, le Paysan de la Garonne avait donc tout pour susciter un premier grand conïŹ‚it hermĂ©neutique sur le sens du tournant opĂ©rĂ© et les suites qu’il convenait de lui donner, la querelle rĂ©vĂ©lant Ă©galement les diverses maniĂšres dont on pouvait habiter ou ne pas habiter le Concile, dont on pouvait l’interprĂ©ter, le gauchir ou l’instrumentaliser. * ** 17 Qui a fait la thĂ©ologie du concile ? », demandera le PĂšre Congar au Paysan, non sans quelque amertume, le dominicain tout juste sorti du travail d’enfantement restant encore trĂšs attachĂ© Ă  la paternitĂ© de ses doctrines et regrettant que Maritain n’ait pas traitĂ© de son effort et de celui de ses amis avec plus de gratitude explicite ou de cĂ©rĂ©monie 19 Yves Congar, Une certaine peine », Le Monde, 28 dĂ©cembre 1966 et lettre du mĂȘme Ă  Maritain, 27 no ... Il exalte l’Ɠuvre thĂ©ologique du concile ; sur plusieurs points nĂ©vralgiques, il lui apporte le tĂ©moignage non seulement de son adhĂ©sion, mais de son admiration. Or cette thĂ©ologie n’est pas une gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e. Qui a ƓuvrĂ© pour elle ? Ne sont-ce pas ces thĂ©ologiens dont le livre, par son silence, ferait croire qu’ils n’existent pas ou qu’ils pactisent avec l’erreur ? [
] OĂč apparaĂźt, dans ce livre, le renouveau pastoral, oĂč apparaissent les Ɠuvres dogmatiques d’un Rahner ou d’un Schillebeeckx ? OĂč apparaĂźt l’immense effort biblique des derniĂšres dĂ©cennies ? Ne serait-ce pas de la thĂ©ologie ?19 18 Qui a fait sa philosophie ? » aurait pu lui rĂ©torquer Maritain avec la mĂȘme emphase, puisqu’il n’était pas dĂ©pourvu de tout droit personnel dans ce dĂ©bat gĂ©nĂ©alogique ou gĂ©nĂ©tique, et que, reconnaissant nombre de connexions souterraines et parfois explicites entre les principales avancĂ©es de son Ɠuvre et les renouvellements d’incalculable portĂ©e » que venait d’opĂ©rer l’Église, il avait consacrĂ© les premiĂšres pages de son livre Ă  des actions de grĂąces qui ressemblaient Ă  des Nunc dimittis. Pour avoir Ă©tĂ© en effet Ă  presque tous les carrefours de son temps et Ă  bien des points de dĂ©part, et pour avoir thĂ©orisĂ© le premier la ïŹn du Saint-Empire » et de la chrĂ©tientĂ© sacrale » ou la sortie hors du systĂšme tridentin », le philosophe Ă©tait naturellement fondĂ© Ă  expliquer dans quelles continuitĂ©s Vatican II s’inscrivait Ă  ses yeux, dans quelles ïŹdĂ©litĂ©s aussi il espĂ©rait qu’il serait prolongĂ©. 19La premiĂšre de ces ïŹdĂ©litĂ©s Ă©tait Ă©videmment thomiste en deçà en effet de tous les renouveaux » biblique, patristique, liturgique, pastoral ou ƓcumĂ©nique auquel le Concile avait puisĂ© et que l’on met avec raison en sĂ©rie, il y avait d’abord eu le renouveau thomiste, sur lequel tous les autres s’étaient sinon toujours appuyĂ©s, en tout cas Ă  partir duquel ils s’étaient dĂ©ïŹnis. Comblant ïŹnalement les vƓux de LĂ©on XIII et refaisant de saint Thomas l’apĂŽtre des temps modernes », la renaissance thomiste », loin d’avoir Ă©tĂ© un Ă©chec, pouvait revendiquer Vatican II parmi ses fruits, dans tout ce qui touchait en tout cas Ă  la rencontre de l’Église du monde. Et si entre le Syllabus et Pacem in Terris ou Dignitatis humanĂŠ, il n’y avait apparemment que rupture, n’était-ce pas cependant grĂące aux dialectiques du thomisme vivant » que l’on pouvait rĂ©tablir, entre Pie IX et Jean XXIII, LĂ©on XIII et Paul VI, un principe d’homogĂ©nĂ©itĂ© doctrinale ? 20 Cf. M. Fourcade, Un Seigneur, des histoires. La RoyautĂ© du Christ Ă  l’heure de Vatican II », Comm ... 20C’est donc surtout sur le terrain de Gaudium et Spes que le Paysan de la Garonne venait dĂ©ployer ses analyses, et tandis qu’une critique prĂ©coce, montĂ©e des rangs augustiniens, regrettait l’optimisme » du texte, considĂ©rĂ© comme une tĂąche de temps », une concession un peu dĂ©magogique Ă  l’esprit des annĂ©es soixante, Maritain lui accordait un brevet de thomisme » remarquĂ©. Nous avons essayĂ© de dire ailleurs par quel chemin intĂ©graliste » on avait pu passer de l’encyclique Quas Primas par laquelle Pie XI avait instituĂ© la fĂȘte du Christ-Roi » en 1925 Ă  l’ humanisme conciliaire » dont tĂ©moignait notamment la constitution conciliaire, et d’expliquer aussi pourquoi c’est Ă  cause de la royautĂ© universelle du Christ que Paul VI avait pu se prĂ©senter en 1965 aux Nations Unies comme expert en humanitĂ© »20 avant d’ĂȘtre celui de l’Église, ce trajet doctrinal avait d’abord Ă©tĂ© celui de Maritain lui-mĂȘme, qui avait toujours imprimĂ© Ă  son thomisme des allures d’élan bergsonien et d’évolution crĂ©atrice, d’Antimoderne Ă  L’Homme et l’État, en passant par PrimautĂ© du spirituel et par Humanisme intĂ©gral, non sans laisser de sa peau Ă  toutes les Ă©pines des buissons par oĂč il a fallu passer ». 21On retrouvait tout ce trajet dans le chapitre du Paysan consacrĂ© au monde » et Ă  ses aspects contrastants », qui fut sans doute le morceau qui ïŹt grincer le plus de dents ; Maritain y applaudissait en effet Ă  la ïŹn d’une longue Ă©quivoque – le mĂ©pris quasi-manichĂ©en du monde, professĂ© dans le ghetto chrĂ©tien dont on est en train de s’évader » – et dĂ©duisait aussi des orientations du Concile ce qui n’était sans doute encore qu’un mythe mobilisateur VoilĂ  accompli le grand renversement en vertu duquel ce ne sont plus les choses humaines qui prennent charge de dĂ©fendre les choses divines, mais les choses divines qui s’offrent Ă  dĂ©fendre les choses humaines ». Je crois que le seul document du MagistĂšre en matiĂšre sociale auquel Maritain fasse vĂ©ritablement rĂ©fĂ©rence de tout son cƓur est la Constitution Gaudium et Spes », dĂ©plorait Jean Madiran, chef de ïŹle de l’antimaritainisme intĂ©griste », refusant pour sa part de reconnaĂźtre une quelconque continuitĂ©, concordance, voire Ă©quivalence, entre la philosophie politique de Maritain et la doctrine sociale de l’Église » et rejetant tout ce que le philosophe thomiste avait pu apporter de dĂ©cisif en la matiĂšre Maritain n’ignore certes pas ce que le MagistĂšre a enseignĂ© il prend expressĂ©ment acte de cet enseignement chaque fois qu’il lui paraĂźt que l’Église reconnaĂźt dĂ©sormais », ou proclame maintenant » telle idĂ©e qui lui est chĂšre. Mais quand l’enseignement social de l’Église fait autre chose que proclamer dĂ©sormais » ou reconnaĂźtre maintenant » une idĂ©e chĂšre Ă  Maritain, – Maritain n’en parle ordinairement point
 [
] La Constitution Gaudium et Spes va-t-elle ĂȘtre reçue et interprĂ©tĂ©e dans le contexte de la doctrine sociale de l’Église ? Ou dans le contexte de la pensĂ©e sociale de Maritain ? Il n’est pas prouvĂ© que ce soit le mĂȘme contexte. 21 Jean Madiran, Le Paysan et le Ruminant », ItinĂ©raires, n° 112, avril 1967. 22Incapable cependant de fournir pour sa part un autre contexte d’interprĂ©tation plus assurĂ©, et bien dĂ©cidĂ© Ă  ne pas bouger du Syllabus, Madiran se refusait du coup Ă  voir dans la constitution conciliaire autre chose qu’un document pastoral » d’occasion, sans portĂ©e doctrinale21. 22 Cf. Yves Congar, OĂč va-t-on ? Une analyse critique des tendances actuelles », Informations Cathol ... 23Mais le Paysan s’était surtout inquiĂ©tĂ© du prolongement de l’équivoque sous sa forme inversĂ©e si le Concile avait enïŹn repositionnĂ© l’Église autrement qu’en concurrence avec le monde, un certain nombre de ses membres n’allaient-ils pas l’imaginer soudain dans un rapport de coĂŻncidence ? Rejoint bientĂŽt ici par le PĂšre Congar diagnostiquant un danger d’horizontalisme », revu et corrigĂ© par le PĂšre de Lubac, protestant contre le Paysan au nom du vrai Teilhard » qu’il jugeait malmenĂ©, mais lui empruntant ses mises en garde contre une apostasie immanente » et accordant au thĂšme encore plus d’intensitĂ© dramatique22, Maritain s’en prenait aux tendances conduisant selon lui Ă  une complĂšte temporalisation du christianisme » et Ă  un agenouillement devant le monde », soit que l’on cherche Ă  sĂ©culariser l’Église elle-mĂȘme, sa liturgie et le sens de ses sacrements, soit que l’on confonde au contraire le monde, que l’on dĂ©signe par cette notion la sociĂ©tĂ©, l’histoire ou l’univers, avec le corps mystique » et le Royaume. 24Cette rĂ©sorption s’opĂ©rait notamment du cĂŽtĂ© de la thĂ©ologie politique, la CitĂ© de CĂ©sar, dĂ©mocratique ou socialiste, reprenant chez certains des allures de CitĂ© de Dieu. Elle s’opĂ©rait aussi au niveau plus abstrait de l’histoire, la tentative de badigeonner d’Évangile l’un ou l’autre de ses sens sĂ©culiers, y compris l’histoire Ă©volutive de l’espĂšce, pour la transformer telle quelle en histoire du salut, se trouvant favorisĂ©e par dix ans de teilhardisme posthume intensif, l’Ɠuvre du jĂ©suite Ă©tant publiĂ©e dans le dĂ©sordre et sans qu’il puisse rectiïŹer les lectures abusives de son Christ cosmique », et par tout un contexte philosophique Ă©galement, pĂ©nĂ©trĂ© de monisme hĂ©gĂ©lien ou marxiste. Par excĂšs d’essentialisme, par refus abrupt de tout ce qui peut rappeler une dĂ©marche dialectique de la pensĂ©e, Maritain ne peut comprendre que les nĂ©gations et les critiques opposĂ©es Ă  certains Ă©lĂ©ments sclĂ©rosĂ©s de la tradition ne sont que des moments de la recherche, des pistes ouvertes, des hypothĂšses qui peuvent se rĂ©vĂ©ler fĂ©condes », regrettait un de ces hĂ©gĂ©liens, certain d’avoir pour lui l’éthos moderne » 23 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». Mais, si l’on veut aller au fond des choses, le procĂšs qu’instruit Maritain est celui qui oppose deux façons diffĂ©rentes de concevoir les rapports d’analogie existant entre le divin et l’humain. Tenant ferme la distinction entre ces deux plans, il ne tente Ă  aucun moment de les faire entrer en dialectique
 Si l’intelligence humaine peut jouer mĂȘmement sur les deux plans, Ă  partir, ici de la rĂ©vĂ©lation, lĂ  de l’expĂ©rience et de l’abstraction, en un mot si la rĂ©vĂ©lation est intelligible, d’une intelligibilitĂ© analogue Ă  celle du rĂ©el scientifique et philosophique, il n’est pas besoin de chercher ailleurs la solution des rapports du divin et de l’humain il suffit de faire fonctionner l’intelligence Ă  ces deux niveaux, sans tenter de les harmoniser au sein d’un systĂšme vĂ©ritablement englobant, et c’est uniquement dans l’intelligence en action que s’accomplira l’harmonie. [
] Cette conception de l’analogie, trĂšs classique en son thomisme strict, ne manque pas de cohĂ©rence formelle, et il faut reconnaĂźtre qu’elle laisse le champ libre Ă  la recherche
 C’est ainsi que le fixisme doctrinal de M. Maritain ne l’empĂȘche nullement d’aller loin et fort du cĂŽtĂ© de la pratique concrĂšte. Cependant il est banal de constater qu’elle ne correspond absolument plus Ă  la mentalitĂ© intellectuelle de notre temps qui est marquĂ©e en profondeur par une double dĂ©couverte l’histoire comme dimension gĂ©nĂ©rale de la pensĂ©e et de l’action, et l’approche dialectique de la vĂ©ritĂ©. Qu’à la limite, le danger de cette nouvelle forme contemporaine du penser et de l’agir soit de dĂ©boucher sur un monisme qui abolirait, en apparence du moins, la distinction des plans, ne doit pas faire perdre de vue que le but recherchĂ© est tout autre23. 25Le PĂšre Marie-Dominique Chenu se faisait peut-ĂȘtre de l’histoire une conception un peu moins hĂ©gĂ©lienne il n’en jugeait pas moins lui aussi qu’elle devait dĂ©sormais se substituer Ă  la mĂ©taphysique comme point de dĂ©part de la thĂ©ologie. Je confesse n’avoir pas poursuivi la lecture du Paysan de la Garonne au-delĂ  du premier tiers, lorsqu’il m’est passĂ© entre les mains. Grande peine, voire irritation », conïŹait- il au PĂšre Congar 24 Lettre du P. Chenu au P. Congar, dĂ©cembre 1966 Archives de la province de France, papiers Congar. Car moi aussi, j’ai grande estime pour Maritain, Humanisme intĂ©gral, etc. Mais jamais il n’a donnĂ© sa consistance – Ă©pistĂ©mologique, Ă©vangĂ©lique, spirituelle – Ă  la thĂ©ologie, entre une mĂ©taphysique sacrĂ©e ? et les dons du Saint-Esprit. D’oĂč son insensibilitĂ©, non pas seulement Ă  l’histoire, mais Ă  l’économie, Ă  l’histoire du salut. LĂ -dessus Maritain n’a rien vu du concile, dont la rĂ©action contre la scolastique » a dĂ» l’irriter. Et une bonne part de ce qui l’irrite aujourd’hui n’est que la suite de cette position conciliaire24. 26Pour avoir fait partir sa rĂ©ïŹ‚exion de la distinction d’essence entre l’Église et le monde, et non des entremĂȘlements de l’histoire du salut » ou d’une sociologie des signes des temps », Maritain plaçait l’Église face au monde dans un double rapport d’immanence et de transcendance. Ce faisant, et Ă©galement par sa primautĂ© du spirituel » contre le politique d’abord », ou par sa fameuse distinction entre l’action en chrĂ©tien » et l’action en tant que chrĂ©tien », il maintenait un dualisme » que Chenu jugeait dĂ©sormais malencontreux La formule PrimautĂ© du spirituel circule encore ; elle n’est pas sans me gĂȘner un peu, dans la mesure oĂč elle paraĂźt impliquer que le spirituel soit dĂ©gagĂ© du temporel
 », expliquera bientĂŽt le dominicain Ă  Jacques Duquesne 25 Marie-Dominique Chenu, Jacques Duquesne, Un thĂ©ologien en libertĂ©, Paris, Le Centurion, 1975, p. 76 ... L’intervention de Maritain a Ă©tĂ© pour une part libĂ©ratrice ; mais elle n’avait pas rĂ©sorbĂ© le dualisme entre une thĂ©orie Ă©vangĂ©lique et spirituelle, et une pratique temporelle. Aujourd’hui, les mouvements dits d’Action catholique et divers groupements chrĂ©tiens, en France surtout, le tentent Ă  leur maniĂšre ; ainsi, Ă  l’intĂ©rieur du mouvement ouvrier organisĂ© dans leur pays, les chrĂ©tiens Ă©prouvent, en tant que chrĂ©tiens, le besoin de se solidariser avec leurs compagnons et de s’insĂ©rer ainsi Ă  l’intĂ©rieur des organisations autochtones. [
] C’est lĂ , je pense, une dĂ©marche, de plus en plus commune, dans laquelle le politique » est en vĂ©ritĂ© le lieu du spirituel, et non seulement un terrain d’application. [
] Autrement dit, je ne me rĂ©fĂšre pas Ă  ma foi pour essayer de voir clair en politique, c’est mon engagement politique qui me provoque Ă  me rĂ©fĂ©rer Ă  l’Évangile. Vous voyez le changement de perspective. Il tire toute la consĂ©quence du fait que l’Église n’est pas situĂ©e hors du monde, en un lieu d’oĂč elle enverrait ses hommes et ses idĂ©es vers le monde. Comme je me plais Ă  le redire, et comme le concile l’a dit, elle est dans le monde. Elle n’a son existence que dans le monde. À la limite, il faudrait dire que l’Église, c’est le monde lui-mĂȘme en tant qu’il porte en lui une capacitĂ© Ă  entendre la Parole de Dieu25. 27 Pourquoi le paysan de la Garonne et l’auteur de Vraie et fausse RĂ©forme dans l’Église laissaient-ils leurs intuitions ecclĂ©siologiques en chemin ? », s’interrogeait dans le mĂȘme sens le PĂšre Cardonnel, mais en englobant cette fois Congar dans sa critique 26 Jean Cardonnel, La grande peur de n’ĂȘtre que des frĂšres », FrĂšres du monde, n° 46-47, 1967. Nous devons Ă  des thĂ©ologiens comme le PĂšre Congar de nous avoir dĂ©livrĂ©s d’une ecclĂ©siologie aberrante, d’une conception paĂŻenne, romaine, hiĂ©rarchique de l’Église. Je n’oublierai jamais mon Ă©blouissement Ă  la lecture de Vraie et fausse rĂ©forme, la dĂ©nonciation magistrale d’une ecclĂ©siologie qui ne s’était, de fait, construite qu’en forme de hiĂ©rarchĂ©ologie. Le P. Congar a vu que le dernier mot de l’Église n’était point le pouvoir, l’autoritĂ©, mais le ministĂšre, le service. [
] En mĂȘme temps, Jacques Maritain brisait avec une conception clĂ©ricale, confessionnelle, timorĂ©e de la communautĂ© humaine Ă  Ă©vangĂ©liser. Dans son admirable dialectique immanente du premier acte libre », il soulignait que la connaissance volitionnelle du Bien non nommĂ© pouvait ĂȘtre effectivement l’adhĂ©sion Ă  l’Amour rĂ©vĂ©lĂ©. Le P. Congar et Maritain rejoignaient les grandes vues du P. Chenu sur la Bonne Nouvelle, ferment de l’unitĂ© des masses humaines de tous les temps. Tout ce labeur se voyait couronnĂ© Ă  Vatican II par l’Église se dĂ©finissant, non plus comme une sociĂ©tĂ©, mais comme un Peuple. Le sociĂ©taire, le hiĂ©rarchique reculaient sous la poussĂ©e populaire de l’Esprit Saint26. 27 Voir notamment Dr Paul Chauchard, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 28HĂ©las, poursuivait Cardonnel, refusant pour sa part d’accepter qu’il puisse exister un en-soi » de l’Église qui prĂ©existerait Ă  son rapport au monde, tant Maritain que Congar persistaient Ă  absolutiser l’Église dans sa dogmatique et son institution », et Gaudium et Spes souffrait du mĂȘme vice » qu’il fallait dĂ©passer. Dans les rangs teilhardiens, on reprocha aussi au Paysan d’ignorer la portĂ©e apologĂ©tique de la foi au monde » ou de la mystique de la matiĂšre » et de se mettre en opposition avec la construction de la noosphĂšre27 ». 28 Cf. Christian Duquoc, La mort de Dieu. Signification d’une thĂ©ologie », La Table Ronde, n° 239, d ... 29Ce que montraient toutes ces critiques, c’était notamment l’anti- intellectualisme profond d’une aile de l’Église qui ne se voulait plus que marchante », considĂ©rant toute distinction d’essence comme une barriĂšre ou une amputation et refusant toute position de surplomb, ecclĂ©siologique ou mĂ©taphysique coupĂ©e de toute thĂ©orie, la praxis, pastorale notamment, ne devait plus trouver son principe que dans la rĂ©alitĂ© vĂ©cue de l’agir chrĂ©tien » et le courant torrentueux de la vie ». Pour les thĂ©ologies de la mort de Dieu » Ă  la mode en cette annĂ©e 1966, JĂ©sus lui-mĂȘme n’était qu’un homme-pour-les-autres » et toute interrogation sur son statut ontologique Ă©tait vide de sens » Dieu est privĂ© de signiïŹcation s’il n’est une praxis. La disparition du Dieu mĂ©taphysique du champ de la conscience est une chance pour manifester le sens vrai du christianisme28 ». * ** 29 Cf. M. Fourcade, L’Anti-Thomisme Ă  l’heure du concile et du paraconcile », dans L’Anti-Thomisme. ... Des rangs thomistes eux-mĂȘmes montait donc l’intention d’en ïŹnir avec la mĂ©taphysique, vulgate du moment favorisĂ©e non seulement par le structuralisme ou l’explosion des sciences humaines », mais aussi par le dĂ©sir d’enterrer dĂ©ïŹnitivement l’Évangile selon sainte scolastique » et de tourner la page d’un nĂ©o-thomisme » passĂ© soudain au grill des maĂźtres du soupçon », accusĂ© de n’exercer qu’une fonction idĂ©ologique de lĂ©gitimation du systĂšme ecclĂ©sial et d’autant plus rĂ©cusĂ© que dĂ©sormais presque entiĂšrement confondu avec les docteurs romains », la minoritĂ© conciliaire et la production magistĂ©rielle de l’époque pacellienne29. Sans s’en rendre immĂ©diatement compte, c’est aussi la thĂ©ologie qui se faisait ainsi hara-kiri. Tandis que les sciences humaines dĂ©rĂ©gulĂ©es afïŹchaient toutes des ambitions substitutives hĂ©gĂ©moniques, l’on pourrait multiplier ici les citations, empruntĂ©es aux dix annĂ©es qui suivirent la querelle du Paysan, attestant d’un profond dĂ©sarroi Ă©pistĂ©mologique, de la crainte d’une dĂ©cadence irrĂ©mĂ©diable » ou de la quĂȘte aussi dĂ©sespĂ©rĂ©e que dĂ©sordonnĂ©e d’une philosophie de rechange ». L’ancien temple de la thĂ©ologie ressemble Ă  un palais en ruines », notait ainsi Claude GeffrĂ© 30 Claude GeffrĂ©, Une thĂ©ologie marginalisĂ©e », Autrement, n° 2, 1975. Notre situation est profondĂ©ment diffĂ©rente de la situation culturelle et ecclĂ©siale dans laquelle ont travaillĂ© les hommes qui ont fait le renom de la thĂ©ologie française Ă  la veille du concile et qui en ont Ă©tĂ© d’ailleurs les meilleurs artisans. Les fondements philosophiques de leur thĂ©ologie n’avaient pas Ă©tĂ© Ă©branlĂ©s et ils ne soupçonnaient pas jusqu’oĂč pouvait aller la critique du langage religieux par les sciences humaines. [
] La thĂ©ologie connaĂźt une crise des fondements comparable Ă  celle de la philosophie. Qui peut prĂ©tendre, comme au beau temps de la philosophie chrĂ©tienne, qu’il est possible aujourd’hui de construire une thĂ©ologie systĂ©matique de l’ensemble des vĂ©ritĂ©s chrĂ©tiennes ? Beaucoup renoncent Ă  une construction systĂ©matique du savoir thĂ©ologique parce que la mĂ©diation mĂ©taphysique de jadis est devenue incertaine. L’ancienne synthĂšse thĂ©ologique fondĂ©e peu ou prou sur Thomas d’Aquin s’est effondrĂ©e et elle n’a Ă©tĂ© remplacĂ©e par rien. Il y a bien sĂ»r des essais trĂšs intĂ©ressants Ă  partir des ressources nouvelles de la philosophie moderne. Mais leur discours est souvent Ă©pistĂ©mologiquement impur dans la mesure oĂč il juxtapose des concepts traditionnels et des concepts philosophiques nouveaux, coupĂ©s de leur contexte originaire. La timiditĂ© spĂ©culative de la thĂ©ologie se manifeste en ce qu’elle se rĂ©duit souvent Ă  n’ĂȘtre plus qu’une histoire des diverses synthĂšses thĂ©ologiques Ă  travers les siĂšcles. On constate aussi que la thĂ©ologie se trouve de plus en plus marginalisĂ©e dans la culture contemporaine dans la mesure oĂč la fonction traditionnellement assumĂ©e par la thĂ©ologie relĂšve de plus en plus des diverses sciences humaines de la religion qui connaissent un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent. Et d’ailleurs, mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de l’Église, le rĂŽle traditionnel de la thĂ©ologie dite dogmatique est souvent contestĂ©, soit par une exĂ©gĂšse scientifique de plus en plus sĂ»re d’elle-mĂȘme, soit par les diverses sciences pratiques de l’agir chrĂ©tien30. 31 L’Ami du ClergĂ©, 13 avril 1967 ; voir Fourcade, La querelle du Paysan un tour d’horizon critiqu ... 30Dans ce contexte, le plaidoyer de Maritain en faveur du thomisme vivant » fut bien sĂ»r reçu comme une provocation, et ne pouvait s’adresser qu’à de petites Ă©quipes » La pensĂ©e chrĂ©tienne, notait encore Suffert, cette fantastique Ă©ponge qui absorbe rĂ©guliĂšrement, avec toujours quelque retard, les dĂ©couvertes intellectuelles et scientiïŹques, voilĂ  qu’on lui rappelle, brutalement, qu’elle ne peut rĂ©ussir une telle digestion qu’au prix d’une impitoyable rigueur thĂ©orique ». Aux yeux de ceux cependant qui entendaient convertir la sociĂ©tĂ© de masse », le mĂ©taphysicien Ă©tait coupable du nouveau pĂ©chĂ© capital d’élitisme » et L’Ami du ClergĂ© formulait en deux lignes l’équation thomiste prĂ©sumĂ©e insoluble Ce qui paraĂźt nĂ©cessaire Ă  Maritain, ce serait un renouveau du thomisme. Mais il voit bien que celui-ci n’offre rien qui puisse plaire aux masses. Il se rĂ©signe donc Ă  n’atteindre, pour la philosophie comme pour la contemplation, qu’il estime si vitale, que des minoritĂ©s. Il ne parle que pour de petits troupeaux31 ». Et pour ceux qui diagnostiquaient un vertige collectif », doutant qu’il puisse y avoir d’autre remĂšde que de prier, de pleurer, d’attendre ou de se rĂ©signer, le Paysan Ă©tait coupable aussi, mais d’optimisme, qui incriminait surtout des fautes de mystique », de pastorale ou d’apologĂ©tique et conseillait de ne pas trop prendre la bĂȘtise au sĂ©rieux » 32 Gonzague Truc, Les Écrits de Paris, mars 1967. Jadis ce beau livre eĂ»t Ă©tĂ© une de ces apologies ou dĂ©fenses » qui dĂ©fendaient les causes difficiles, et il y eĂ»t tenu un premier rang. Aujourd’hui, et dans l’état de dĂ©composition morale et mentale oĂč est tombĂ© le monde, il est malaisĂ© de croire qu’il puisse trouver encore quelque utilitĂ©32. 31ThĂ©orisant cependant, pour transmettre un relais, la maniĂšre dont il avait pour sa part toujours thomistisĂ© », Maritain avait su trouver des mots assez polĂ©miques pour distinguer le thomisme vivant » d’autres surgeons moins reluisants de l’arbre scolastique, et des mots assez neufs aussi pour lui redonner les plus vastes ambitions programmatiques 33 J. Maritain, Le Paysan de la Garonne, dans ƒuvres ComplĂštes, Fribourg Suisse et Paris, Éd. univer ... La doctrine Ă©quipĂ©e par S. Thomas n’est pas la doctrine d’un homme, c’est tout le labeur des PĂšres de l’Église, et des chercheurs de la GrĂšce, et des inspirĂ©s d’IsraĂ«l sans oublier les Ă©tapes antĂ©rieures franchies par l’esprit humain, sans oublier non plus l’appoint fourni par le monde arabe qu’elle porte Ă  l’unitĂ© et non pas certes comme Ă  un point d’arrĂȘt ! Car elle est un organisme intelligible fait pour croĂźtre toujours, et Ă©tendre Ă  travers les siĂšcles son insatiable aviditĂ© de nouvelles proies. C’est une doctrine ouverte et sans frontiĂšres ; ouverte Ă  toute rĂ©alitĂ© oĂč qu’elle soit et Ă  toute vĂ©ritĂ© d’oĂč qu’elle vienne ; notamment aux vĂ©ritĂ©s nouvelles que l’évolution de la culture et celle de la science la mettront en Ă©tat de dĂ©gager – ce qui suppose un effort de l’esprit pour transcender un moment son propre langage conceptuel afin d’entrer dans le langage conceptuel d’autrui, et de revenir de ce voyage en ayant saisi l’intuition dont a vĂ©cu cet autre. [
] Et parce qu’elle est ainsi une doctrine ouverte, une faim et une soif jamais rassasiĂ©es de la vĂ©ritĂ©, la doctrine de S. Thomas est une doctrine indĂ©finiment progressive ; et une doctrine libre de tout sauf du vrai, et libre Ă  l’égard d’elle-mĂȘme, et de ses imperfections Ă  corriger, et de ses vides Ă  combler, et de ses formulateurs et de ses commentateurs, et du maĂźtre lui-mĂȘme qui l’a instituĂ©e, je veux dire libre de lui comme il Ă©tait lui-mĂȘme, prĂȘte, comme lui, aux changements et refontes requis par une meilleure vue des choses, et aux dĂ©passements et approfondissements demandĂ©s par une enquĂȘte toujours en progrĂšs33. 34 Cf. François Biot, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 32 Mythe », avaient jugĂ© un certain nombre de dĂ©tracteurs, haussant les Ă©paules, mais mythe que l’ultime Maritain » eut avant de mourir le temps d’illustrer encore, ressaisissant les principales objections de fond qui avaient pu lui ĂȘtre faites au ïŹl de la controverse et y rĂ©pondant, en multipliant les hypothĂšses de recherche », les essais de refonte doctrinale », les approches sans entraves ». Et puisqu’il faut ïŹnir sur un exemple, c’est ici qu’il faudrait notamment confronter de plus prĂšs l’ecclĂ©siologie du Paysan et celle de Lumen Gentium, puisque l’on avait reprochĂ© Ă  l’essai d’ĂȘtre restĂ© enfermĂ© dans la thĂ©ologie de l’Église du cardinal Journet », elle-mĂȘme supposĂ©e incapable de rendre compte pleinement des orientations conciliaires34 », en ignorant d’ailleurs tout ce que le thĂ©ologien tenait du philosophe et le rĂŽle souvent premier de Maritain dans l’intuition. 35 Cf. La personne de l’Église et son personnel dossier de lettres prĂ©sentĂ© par Garrigues », ... 33Pour ne pas coĂŻncider tout Ă  fait avec l’ecclĂ©siologie conciliaire, puisqu’elle prĂ©fĂ©rait pour dĂ©ïŹnir l’Église la catĂ©gorie scolastique de personne » Ă  celle biblique et sociologique de peuple », la rĂ©ïŹ‚exion maritainienne sur l’Église et ses frontiĂšres, prolongĂ©e en 1970 par son dernier traitĂ© De l’Église du Christ, entretenait cependant avec Lumen Gentium un lien d’autant plus Ă©troit qu’elle se prĂ©cisait aprĂšs, et se situait aussi sans doute beaucoup plus en avant qu’en arriĂšre35. En avant de Nostra Aetate en tout cas, Maritain et Journet faisant ici partie de ceux qui avaient jugĂ© cette premiĂšre dĂ©claration sur les religions non-chrĂ©tiennes bien sommaire » quand la catĂ©gorie sociologique de peuple » enfermait encore l’Église dans des frontiĂšres visibles, celle de personne de l’Église », que le philosophe distinguait de son personnel », lui permettait d’explorer les modes d’appartenance des familles spirituelles les plus diverses Ă  l’Église invisible elle- mĂȘme, jusqu’à rechercher ïŹnalement l’élĂ©ment d’Église absolument foncier et universel » prĂ©sent en chaque homme. InterrogĂ© sur le Paysan encore, le 2 avril 1967, Ă  la tĂ©lĂ©vision, le PĂšre Congar ne s’était cette fois pas trompĂ© sur la valeur d’appel des vues dĂ©veloppĂ©es 36 Cf. Le Feu nouveau, p. 426-427 Sur cette question de l’ƓcumĂ©nisme, Maritain a quelques pages extrĂȘmement profondes, qui dĂ©passent d’ailleurs l’ƓcumĂ©nisme pour, je dirais, donner son statut, son espĂšce de charte au dialogue, lequel n’est pas seulement le mot Ă  la mode, vous savez, mais le mot profond aujourd’hui dont le Saint PĂšre a fait le thĂšme de son encyclique Ecclesiam suam, estimant que l’Église doit exercer aujourd’hui sa mission par mode de dialogue. Maritain dit ceci jadis, on a considĂ©rĂ© les autres surtout en ce qu’ils pouvaient me devenir ressemblants, et on les estimait ainsi. Je me serais intĂ©ressĂ© par exemple Ă  un bouddhiste comme un catholique possible. Aujourd’hui, on considĂšre les autres, on s’intĂ©resse Ă  eux, on les aime pour ce qu’ils sont dĂ©jĂ  en eux-mĂȘmes. Eh bien lĂ , cela, j’estime que c’est une base extrĂȘmement profonde et prĂ©cise pour tout ƓcumĂ©nisme et pour toute la fonction de dialogue de l’Eglise36. Haut de page Notes 1 Cf. J. Maritain, Le Feu nouveau. Le Paysan de la Garonne, PrĂ©f. et dossier critique de M. Fourcade, GenĂšve, Ad Solem, 2007. 2 Lettre du cardinal Journet Ă  Maritain, 12 janvier 1967. 3 Henry Bars, À propos du Paysan de la Garonne », Revue thomiste, 1968 1, p. 89-100. 4 TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 5 Le Paysan de la Garonne nous Ă©crit », Masses ouvriĂšres, n° 238, mars 1967. 6 Louis Jugnet, Maritain et le NĂ©o-modernisme », La PensĂ©e catholique, n° 107, 1967. 7 Marcel Clement, Maritain », L’Homme nouveau, 3 juin 1973. 8 RenĂ© Pucheu, Affronter Maritain », Esprit, fĂ©vrier 1967. 9 HervĂ© Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron », FrĂšres du monde, n° 43-44, 1967. 10 Bars, À propos du Paysan de la Garonne ». 11 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». 12 Voir ici les deux couvertures cĂ©lĂšbres du magazine Time, du 8 avril 1966 Is God Dead ? » et du 26 dĂ©cembre 1969 Is God coming back to life ? ». 13 Henri Fesquet, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966 ; Jean-Marie PAUPERT, Vieillards de chrĂ©tientĂ© et chrĂ©tiens de l’an 2000, Paris, Grasset, 1967. 14 GĂ©rard Granel, Propositions concrĂštes pour la lutte » appendice Ă  son Rapport sur la situation de l’incroyance en France », prĂ©sentĂ© en octobre 1970 Ă  une journĂ©e du SecrĂ©tariat français pour les non-croyants et publiĂ© dans Esprit en janvier 1971. Esprit refusa l’appendice, mais l’ensemble est repris par Granel dans son recueil Traditionis traditio, Paris, Gallimard, 1972. 15 Louis Salleron, Qu’en pense Maritain ? », La Nation française, 29 juillet 1965. 16 Cf. Ph. Chenaux, Paul VI et Maritain. Les rapports du montinianisme et du maritanisme, Brescia, Istituto Paolo VI, 1994 ; M. Cagin, Maritain, du Paysan de la Garonne Ă  la Profession de foi de Paul VI », dans Montini, Journet, Maritain une famille d’esprit, Brescia, Pubblicazioni dell’Istituto Paolo VI, n° 22, 2000, p. 48-71. 17 Cf. Paul VI, Discours de clĂŽture du 7 dĂ©cembre 1965 », Documentation catholique, n° 1462, 2 janvier 1966. 18 Maritain Ă  Gilson, 15 novembre 1967. 19 Yves Congar, Une certaine peine », Le Monde, 28 dĂ©cembre 1966 et lettre du mĂȘme Ă  Maritain, 27 novembre 1966. 20 Cf. M. Fourcade, Un Seigneur, des histoires. La RoyautĂ© du Christ Ă  l’heure de Vatican II », Communio, 2007 1, p. 71-85. 21 Jean Madiran, Le Paysan et le Ruminant », ItinĂ©raires, n° 112, avril 1967. 22 Cf. Yves Congar, OĂč va-t-on ? Une analyse critique des tendances actuelles », Informations Catholiques Internationales, n° 286, 15 avril 1967 ; Henri de Lubac, Teilhard et notre temps, Paris, coll. Foi vivante », 1971. 23 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». 24 Lettre du P. Chenu au P. Congar, dĂ©cembre 1966 Archives de la province de France, papiers Congar. 25 Marie-Dominique Chenu, Jacques Duquesne, Un thĂ©ologien en libertĂ©, Paris, Le Centurion, 1975, p. 76-82. 26 Jean Cardonnel, La grande peur de n’ĂȘtre que des frĂšres », FrĂšres du monde, n° 46-47, 1967. 27 Voir notamment Dr Paul Chauchard, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 28 Cf. Christian Duquoc, La mort de Dieu. Signification d’une thĂ©ologie », La Table Ronde, n° 239, dĂ©cembre 1967. 29 Cf. M. Fourcade, L’Anti-Thomisme Ă  l’heure du concile et du paraconcile », dans L’Anti-Thomisme. Histoire, thĂšmes et figures. Colloque 11-12 Mai 2007, Actes Ă  paraĂźtre Bonino. 30 Claude GeffrĂ©, Une thĂ©ologie marginalisĂ©e », Autrement, n° 2, 1975. 31 L’Ami du ClergĂ©, 13 avril 1967 ; voir Fourcade, La querelle du Paysan un tour d’horizon critique » chap. 4 Le paysan, le clerc de la nouvelle vague, le troisiĂšme homme », dans Maritain, Le Feu nouveau, p. 473-494. 32 Gonzague Truc, Les Écrits de Paris, mars 1967. 33 J. Maritain, Le Paysan de la Garonne, dans ƒuvres ComplĂštes, Fribourg Suisse et Paris, Éd. universitaires et Éd. Saint-Paul, vol. XII, p. 841 ; cf. M. Fourcade, Peut-on parler d’école maritainienne ? Le maritainisme parmi les thomismes », Toulouse, Recherches philosophiques III, 2007, p. 7-32. 34 Cf. François Biot, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 35 Cf. La personne de l’Église et son personnel dossier de lettres prĂ©sentĂ© par Garrigues », Cahiers J. Maritain, n° 41, 2000. 36 Cf. Le Feu nouveau, p. 426-427Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Michel Fourcade, Le paysan de la Garonne les enjeux d’une rĂ©ception », Revue des sciences religieuses, 81/4 2007, 461-480. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Michel Fourcade, Le paysan de la Garonne les enjeux d’une rĂ©ception », Revue des sciences religieuses [En ligne], 81/4 2007, mis en ligne le 30 juillet 2015, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Droits d'auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page

Sile mot sur lequel on hĂ©site devient « ce » ou « cet » au masculin, « cette » au fĂ©minin, c’est qu’il s’agit de l’adjectif dĂ©monstratif « ces », qui dĂ©signe quelque chose : ces outils = cet outil, ces pochettes = cette pochette, ces chiffres = ce chiffre. En revanche, si le mot sur lequel on hĂ©site devient « son » ou « sa » quand on le met au singulier, c’est qu
ï»żalpha L artiste Leslie titre Je vous Ă©cris Les paroles de la chanson Je vous Ă©cris »Leslie Je les lue dans vos yeux mes reves d’enfant ne pouvait ĂȘtre qu’un jeux rien d’importantL’encre coulait de mes larmes chaque lettres emporter loin de toute vos bataille je derailleC’est un allĂ© sans detour mĂȘme si j’ai reçu tant d’amour les dĂšs son jetĂ© je cours malgrĂšs moi et tout mes silence sur un bout de papierrefrain Je vous Ă©cris ces quelques mots ma... puisqu’il le fautJe vous le dit a demi mot je ne renoncerais pas je ne renoncerais pasJe vous Ă©cris ces quelques mot que vous lirez le coeur nouĂ©Je vous le dit a demi mot et si j’ai tout quittĂ© c’est pour ne rien regretterJe traverse dans le froid tellement d’épreuves je pense a vous quelques fois au tellement de foismaman ne m’en veux pas je sais que tu attendait de moi bien plus de sagesse je te blesseC’est un allĂ© sans detour mĂȘme si j’ai reçu tant d’amour les dĂšs son jetĂ© je cours malgrĂšs moi et tout mes silence sur un bout de papierrefrain Je vous Ă©cris ces quelques mots ma... puisqu’il le fautJe vous le dit a demi mot je ne renoncerais pas je ne renoncerais pasJe vous Ă©cris ces quelques mot que vous lirez le coeur nouĂ©Je vous le dit a demi mot et si j’ai tout quittĂ© c’est pour ne rien regretterEt si seulement vous aviez prit le temps de m’écouteret si seulement j’avais fait ce qu’il faut pour vous parler je pense Ă  vous ou que j’aille dans la joie le bohneur j’ai mal cette etoile brille au dessu de nos Ăąme yeahrefrain Je vous Ă©cris ces quelques mots ma... puisqu’il le fautJe vous le dit a demi mot je ne renoncerais pas je ne renoncerais pasJe vous Ă©cris ces quelques mot que vous lirez le coeur nouĂ©Je vous le dit a demi mot et si j’ai tout quittĂ© c’est pour ne rien regretter
StéphaneHessel en a écrit beaucoup. Mais tout a donc commencé par quelques messages codés, comme, deux mois plus tÎt, pour le débarquement de Normandie. Le 1er juin, 161 messages sont
français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois suĂ©dois Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche dessa ord dessa fĂ„ ord nĂ„gra ord Je voudrais centrer, comme mon collĂšgue, ces quelques mots sur l'urgence d'intervenir pour sauver Moumia Abou Jamal. Jag skulle, liksom min kollega, vilja inrikta dessa ord pĂ„ hur brĂ„dskande det Ă€r att ingripa för att rĂ€dda Mumia Abu-Jamal. Par ces quelques mots, je voudrais dire que nous soutenons cet excellent rapport et les amendements prĂ©sentĂ©s par le groupe des Verts. Med dessa ord vill jag vilja sĂ€ga att vi stöder detta goda betĂ€nkande och de Ă€ndringsförslag som kommer frĂ„n gruppen De gröna. AprĂšs ces quelques mots, Miomandre ferma la porte et attendit bravement les conspirateurs. Efter dessa fĂ„ ord stĂ€ngde Miomandre dörren och vĂ€ntade modigt pĂ„ konspiratörerna. C'est avec ces quelques mots que je remercie, comme l'a fait M. Tillich, tout le personnel, l'administration du Parlement, la commission des budgets ainsi que la Commission et le Conseil pour leur coopĂ©ration sur le budget. Med dessa fĂ„ ord vill jag liksom Tillich tacka all personal, parlamentets administration, budgetutskottet samt Ă€ven kommissionen och rĂ„det, för deras samarbete med avseende pĂ„ budgeten. Avec ces quelques mots, nous voulons d'abord te manifester notre solidaritĂ© et notre sympathie suite Ă  la disparition de Clara, ta mĂšre et notre camarade. Med dessa fĂ„ ord vill vi uttrycka vĂ„r solidaritet och sympati med dig efter Claras död - din mor och vĂ„r kamrat. Au deuxiĂšme lever du soleil, le son' sera irrĂ©versible, Ă  moins que vous vous rappeliez ces quelques mots Efter den andra soluppgĂ„ngen, sĂ„ kommer trollformeln vara för evigt, om inte du kommer ihĂ„g dessa ord. Pardonne ma prĂ©somption, mais lorsque je me rĂ©concilie avec moi-mĂȘme, ces quelques mots sont toujours une source de consolation FörlĂ„t min framfusighet, men nĂ€r jag gör mina egna förlikningar, dĂ„ finner jag tröst i dessa ord... Ces quelques mots pour dire que nous sommes parfaitement conscients de l'ampleur des dĂ©fis et que nous sommes prĂȘts Ă  les relever et Ă  Ă©laborer une bonne proposition, pas Ă  pas, sur la base d'un consensus et d'une comprĂ©hension mutuelle entre nous. Med dessa fĂ„ ord skulle jag vilja sĂ€ga att vi Ă€r fullt medvetna om utmaningarna och att vi Ă€r redo att ta oss an dem och steg för steg lĂ€gga fram ett bra förslag genom att uppnĂ„ samförstĂ„nd med er. Je voudrais simplement conclure par ces quelques mots. N'oublie jamais ces quelques mots... Du mĂ„ste dock komma ihĂ„g fem ord... Je vous ai prĂ©parĂ© ces quelques mots. Bonjour, Nous vous remercions pour ces quelques mots. AprĂšs ces quelques mots d'introduction, je voudrais, Monsieur le PrĂ©sident, passer rapidement en revue les grands thĂšmes du Conseil europĂ©en. Efter dessa inledande ord skulle jag, herr ordförande, snabbt vilja gĂ„ igenom de stora frĂ„gorna som behandlades pĂ„ Europeiska rĂ„dets möte. C'Ă©tait juste ces quelques mots, c'est tout. Souligner la menace en ajoutant ces quelques mots LĂ€gg till nĂ„gra ord för att betona risken J'Ă©cris ces quelques mots le matin mĂȘme de la mort. Permettez-moi ces quelques mots d'entrĂ©e de jeu. Vous le voyez, Ă  travers ces quelques mots, la dĂ©termination de toutes les institutions communautaires m'apparaĂźt dĂ©terminante et je suis convaincu qu'elle est totale. Som ni förstĂ„r av denna hastiga beskrivning tycks mig beslutsamheten hos alla gemenskapens institutioner avgörande och jag Ă€r övertygad om att den Ă€r total. Mesdames et Messieurs, comme ces quelques mots nous l'ont montrĂ©, l'Union europĂ©enne a besoin d'une Ă©conomie dynamique et d'une Constitution solide. Som har framgĂ„tt av detta korta anförande behöver Europeiska unionen en dynamisk ekonomi och en stabil konstitution. Mais, Kate, peux-tu comprendre au moins ces quelques mots ? Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 37. Exacts 37. Temps Ă©coulĂ© 28 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200
Voiciune liste de mots de liaison Ă  utiliser sans modĂ©ration – mais avec discernement – dans vos Ă©crits. Liste 1 : marqueur de relation, pour faire un lien dans la phrase ou entre des phrases. introduction : d’abord, en premier lieu, addition : aussi, de mĂȘme, de plus, encore, et, Ă©galement, en outre, Ă©numĂ©ration : d’abord
Bien avant de commencer par questionner le roman d’Anny Duperey[1] intitulĂ© Je vous Ă©cris
, il conviendrait d’abord de prĂ©senter briĂšvement son roman autobiographique Le Voile noir, qui a Ă©tĂ© publiĂ© une annĂ©e avant en 1992 et qui nous Ă©claire sur une part trĂšs importante de la vie de l’auteure. Quel est le rapport, diront certains, entre ces deux ouvrages ? Il ne s’agit certainement pas d’une question de succession ou de romans qui, chronologiquement parlant, se rapprochent mĂȘme si plusieurs critiques ont vu dans Je vous Ă©cris
 la suite » du Voile noir, terme fortement rĂ©cusĂ© par l’auteure qui y voyait plutĂŽt une sorte de consĂ©quence. Ce qui m’intĂ©resse et qui est bien plus subtil, c’est que Le Voile noir dĂ©tient la clef de voĂ»te qui nous permet, en tant que lecteurs, de pĂ©nĂ©trer dans le monde d’enfance de l’auteure et qui facilite ainsi la comprĂ©hension de ce qui nous est rapportĂ© dans Je vous Ă©cris
 Le Voile noir est le rĂ©cit d’une petite fille de huit ans qui a retrouvĂ© ses parents morts asphyxiĂ©s au monoxyde de Carbone dans leur salle de bain en 1955. Depuis ce jour, elle porte en elle l’image effroyable de cette scĂšne ainsi qu’une immense culpabilitĂ© rendant impossible l’accomplissement de son deuil. Toute son enfance qui a prĂ©cĂ©dĂ© cet Ă©vĂ©nement fĂ»t complĂštement occultĂ©e de sa mĂ©moire. En Ă©crivant ce livre, Anny Duperey croyait que l’écriture serait pour elle une catharsis mettant fin Ă  cette douleur qui l’étouffe depuis plus de 35 ans. Mais, elle dĂ»t se rendre aussi vite Ă  l’évidence que cet apaisement fĂ»t de trĂšs courte durĂ©e, car un an aprĂšs s’est imposĂ© Ă  elle la nĂ©cessitĂ© d’écrire Je vous Ă©cris
 Je vous Ă©cris
 est, quant Ă  lui, un rĂ©cit qui retrace l’annĂ©e qui a suivi la publication du Voile noir l’ aprĂšs-accouchement », comme le qualifie l’auteure. Face aux multiples photos qui jalonnent le premier ouvrage et qui ont toutes Ă©tĂ© prises par Lucien Legras – qui est le pĂšre de l’écrivaine -, plusieurs extraits de tĂ©moignages et de lettres figurent dans le deuxiĂšme. Toutes ces missives ont Ă©tĂ© envoyĂ©es par des lecteurs qui ont Ă©tĂ© d’une façon ou d’une autre touchĂ©s par ce qu’a Ă©crit l’écrivaine. Ne pouvant certainement pas rĂ©pondre sĂ©parĂ©ment et de façon personnelle Ă  chaque courrier, Anny Duperey choisit d’écrire ce livre qui a une forme unique, car il renferme non seulement la voix de l’auteure, mais Ă©galement toutes celles provenant de l’extĂ©rieur, Ă  savoir celles de ses lecteurs. Je poserai donc une double question Ă  ce texte. D’abord, comment est-ce que la rĂ©ception de la voix singuliĂšre de l’auteure par ses lecteurs a-t-elle favorisĂ© la constitution d’un lieu de rencontre ou d’interaction entre voix voire mĂȘme de partage » ? Et ensuite, dans quelle mesure ce kalĂ©idoscope de voix humaines » participe-t-il Ă  la mise en avant d’une voix commune dĂšs lors que la parole de soi se fait la parole de l’autre ou des autres ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, j’interrogerai d’une part la matiĂšre mĂȘme du livre et son mode de narration. Puis d’autre part, j’examinerai de prĂšs cette mise au jour d’une voix partagĂ©e qui surgit progressivement au fil du rĂ©cit et qui donne lieu Ă  une part d’ identitĂ© partagĂ©e ». La matiĂšre du livre et son mode de narration En se penchant sur Je Vous Ă©cris
, nous sommes immĂ©diatement frappĂ©s par la forme composite de ce livre qui rassemble, d’un cĂŽtĂ©, un rĂ©cit plus ou moins organisĂ© qui suit une Ă©volution clairement perceptible dans le cheminement de la narratrice sur la voie du deuil allant d’une culpabilitĂ© et d’un dĂ©ni catĂ©gorique d’accepter la mort de ses parents Ă  un consentement douloureux mais radical, et de l’autre, plusieurs lettres et tĂ©moignages qu’elle a reçus de la part de ses lecteurs juste aprĂšs la publication de son prĂ©cĂ©dent ouvrage. Cependant, il convient de souligner que toutes ces missives ne sont pas sĂ©parĂ©es catĂ©goriquement du texte bien au contraire, elles sont insĂ©rĂ©es au sein de la narration crĂ©ant ainsi des espaces qui fragmentent Ă  la fois le texte et sa lecture. Elles reprĂ©sentent alors une composante Ă  part entiĂšre Ă©tant donnĂ© que le livre prend forme Ă  partir d’elles, tout comme Le Voile noir a pris forme Ă  partir des photographies prises par le pĂšre. Nous pouvons certainement y voir dans cette disposition la volontĂ© de l’auteure de mettre sur le mĂȘme pied d’égalitĂ© son texte et le tĂ©moignage de ses lecteurs. En effet, le roman fait coexister, et ce de façon explicite, deux voix distinctes. Étant donnĂ© qu’il est construit Ă  partir de lettres nous pouvons alors en dĂ©duire que les diffĂ©rents Ă©pistoliers sont autant de narrateurs. Nous aurons donc d’une part, la voix affirmĂ©e d’un narrateur homodiĂ©gĂ©tique qui s’exprime en recourant Ă  la premiĂšre personne du singulier je » tout au long du rĂ©cit et, d’autre part, la voix collective des lecteurs qui est rapportĂ©e Ă  travers des lettres dans lesquelles ils tĂ©moignent du retentissement qu’a eu sur eux la lecture du Voile noir. Nous pouvons dire que ces voix collectives sont enchĂąssĂ©es dans la voix singuliĂšre dans la mesure oĂč elles apparaissent successivement Ă  l’intĂ©rieur d’un rĂ©cit-cadre qui est ici celui de l’auteure, et que c’est bel et bien l’écrivaine qui permet de les introduire – matĂ©riellement parlant – dans le corps du texte. Il serait cependant important de prĂ©ciser que cette rĂ©partition est faite de façon Ă©quitable de telle sorte qu’aucune voix ne couvre l’autre. Nous avons plutĂŽt l’impression, en lisant ce roman, que les diffĂ©rentes voix se font Ă©cho, s’appellent et s’interpellent surtout en ce qui concerne les voix des lecteurs qui prĂ©sentent une diversitĂ© de rĂ©actions vis-Ă -vis d’une seule lecture et qui, nĂ©cessairement, se ressemblent Ă  quelques degrĂ©s. On aurait certainement pu faire face Ă  un Ă©crivain qui s’efforce de s’imposer en tant qu’instance narrative qui cherche Ă  monopoliser le discours, mais l’intention de Duperey s’inscrit loin de lĂ . L’écrivaine annonce dĂšs le dĂ©but son dĂ©sir de ne pas garder ces retours pour elle, mais de partager cette belle Ă©criture sincĂšre » p. 10 qui lui vient certes de l’extĂ©rieur, mais qui intĂ©rieurement l’affecte. Elle en fait d’ailleurs l’aveu dans les derniĂšres pages du livre en s’adressant intimement Ă  ses lecteurs ceci est aussi votre livre, Ă  Ă©galitĂ© avec moi » p. 229. Entre publication et rĂ©ception, se joue alors l’essentiel de cet Ă©change de paroles. Nous parlons bel et bien d’un Ă©change qu’on peut mĂȘme aller jusqu’à qualifier de dialogue puisqu’on a deux voix qui communiquent indirectement Ă  travers l’écriture Ă©pistolaire. Si l’écrivaine qualifie Le Voile noir de monologue adressĂ© Ă  des lecteurs indistincts » Je vous Ă©cris
 qui lui, fait intervenir la parole de l’autre, peut effectivement ĂȘtre perçu comme Ă©tant un dialogue. Ce mĂȘme constat est fait par l’auteure qui avance de façon intĂ©ressante le dialogue Ă©tait ailleurs. Il Ă©tait avec vous, d’une maniĂšre ou d’une autre, chacun me donnant ce qu’il avait Ă  me donner, rĂ©pondant parfois d’une façon incroyablement prĂ©cise Ă  mes questions, Ă  mes doutes. IndĂ©pendamment de ces lettres des inconnus, Je vous Ă©cris
 peut Ă  lui seul ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une longue lettre collective une sorte de lettre-rĂ©ponse, voire un retour de voix ou de parole. Une lettre devrait, par destination, permettre Ă  son auteur de communiquer avec son destinataire. Comme nous l’avons annoncĂ© prĂ©cĂ©demment, Anny Duperey Ă©crit ce livre pour rĂ©pondre Ă  tous ces anonymes qui lui ont Ă©crit. Toutes ces marques d’amitiĂ© que vous m’avez tĂ©moignĂ©es », dit-elle, de comprĂ©hension, de chaleur ont eu une telle importance pour moi qu’elles m’ont conduite Ă  vous Ă©crire aujourd’hui pour vous faire part d’un projet qui me tient fortement Ă  cƓur » p. 9. Son projet est donc clair dĂšs le dĂ©but Ă©crire un livre oĂč parallĂšlement elle fait part de son parcours aprĂšs la publication du Voile noir et rĂ©pond en grande partie Ă  ses lecteurs tout en y incorporant leurs propres tĂ©moignages. L’idĂ©e d’interprĂ©ter ce livre comme Ă©tant une lettre est fortement renforcĂ©e par l’épilogue qui annonce d’ores et dĂ©jĂ  la nature du rĂ©cit qui va suivre comme telle. Notons que ce dernier reproduit la forme classique d’une lettre on a une phrase introduisant le destinataire À vous qui m’avez Ă©crit » p. 9 et une formule de politesse inscrite vers la fin AmitiĂ© » L’expĂ©diteur est ce je » qui est Ă  coup sĂ»r Anny Duperey dont le nom prĂ©figure sur la couverture du livre. Nous remarquons que les lecteurs sont prĂ©sents dĂšs le dĂ©but non seulement en tant que destinataire de l’épilogue dans lequel un je » s’adresse directement Ă  un vous » renvoyant Ă  ceux qui ont envoyĂ© les lettres[2], mais aussi dans la place qu’ils occupent dans le titre mĂȘme de l’ouvrage qui instaure dĂšs la premiĂšre heure un certain rapprochement entre ces deux voix. Le recours constant d’Anny Duperey au pronom personnel vous » ainsi qu’à la forme impĂ©rative indique fort judicieusement le mode de fonctionnement trop direct qu’elle adopte vis-Ă -vis de ses lecteurs. C’est pour cette raison que le texte peut ĂȘtre perçu comme Ă©tant un discours oral directement adressĂ© Ă  un destinataire particulier. Toutefois, aucune lettre ne mentionne le nom de son destinateur, aucune information sur le lieu ou la date n’est Ă©galement indiquĂ©e. Tout a Ă©tĂ© supprimĂ© volontairement par l’écrivaine qui a conclu un genre de pacte avec son lecteur dĂšs la prĂ©face en lui annonçant qu’elle prĂ©servera son anonymat et qu’il ne sera BIEN SUR, CITE AUCUN NOM, AUCUNE DATE, RIEN QUI PUISSE PERMETTRE A QUICONQUE DE [LE] RECONNAÎTRE » C’est uniquement l’objet des lettres, ou disons plutĂŽt toutes les paroles de remerciement, d’encouragement, d’affection, de confidence, etc. provenant de ces missives qui intĂ©ressent l’auteure. Il est fort probable que Duperey ne pouvait pas insĂ©rer tous les messages qu’elle a eu en retour et qu’elle aurait certainement dĂ» en sĂ©lectionner ceux qui lui parlaient le plus. Dans tous les cas, ce qui comptait pour elle, c’était de faire dialoguer sa voix avec celle de ses lecteurs et de faire participer » ces deux discours dans la crĂ©ation d’un seul et mĂȘme ouvrage. Le livre apparaĂźt ainsi comme un terrain de rencontre, une Ɠuvre commune oĂč s’entrecroisent plusieurs voix diffĂ©rentes, un support rassemblant un florilĂšge de voix provenant du dedans et du dehors et qui circulent ouvertement entre elles. C’est cet aspect du livre comme Ă©tant une crĂ©ation Ă  plusieurs, qui se trouve commentĂ© par l’écrivaine quand elle rappelle au tout dĂ©but qu’ il s’agirait d’une participation tout Ă  fait anonyme Ă  un kalĂ©idoscope de voix humaines qui viendraient en contrepoint d’un texte que j’ai commencĂ© Ă  Ă©crire et dans lequel je raconte tout simplement, longue lettre Ă  vous adressĂ©e, ce qui m’est advenue – moralement, bien sĂ»r – au sujet du deuil, dĂšs le moment oĂč j’ai posĂ© le stylo aprĂšs avoir Ă©crit le dernier mot du Voile noir et pendant un an environ aprĂšs. D’aprĂšs cette citation, Je vous Ă©cris
 se propose de se faire entendre comme un rĂ©cit qui fait participer plusieurs voix ou comme une expĂ©rience d’écriture conjointe entre auteure et lecteurs. Tout un kalĂ©idoscope de voix humaines », comme le signale si bien l’écrivaine, se trouve rassemblĂ© d’une lettre Ă  l’autre. Ce sont bel et bien les lettres qui composent le rĂ©cit et qui favorisent cet entrecroisement de voix. En accordant une attention particuliĂšre Ă  ce regroupement de diffĂ©rentes paroles, nous allons voir que malgrĂ© leurs diffĂ©rences d’origine surtout, c’est-Ă -dire de provenance, ces derniĂšres se rejoignent Ă©galement dans la crĂ©ation mĂȘme d’une voix commune. D’une voix commune Ă  une identitĂ© partagĂ©e » Mis Ă  part l’aspect formel de ce texte qui organise et distribue partialement la parole entre auteure et lecteurs, on se doit d’admettre que le lien rĂ©unissant toutes ces voix est bien plus fort qu’il ne le paraĂźt. En effet, en y prĂȘtant plus d’attention Ă  l’objet de la plupart des lettres, nous remarquons le surgissement d’un grand intĂ©rĂȘt de la part des lecteurs. D’ailleurs, Anny Duperey souligne sa grande surprise face aux diffĂ©rentes rĂ©actions qu’elle a eues en retour en disant Je n’avais pas pensĂ© du tout, du tout, que des gens, des personnes me rĂ©pondraient, me parleraient aussi directement, m’offrant sentiment de partage, paroles d’apaisement, mise en garde aussi parfois sur la difficultĂ© du chemin Ă  parcourir encore » Le Voile noir est un rĂ©cit Ă  travers lequel l’auteure met en avant une sorte de confidence qu’elle a longtemps hĂ©sitĂ© Ă  diffuser auprĂšs de son public et au cƓur de laquelle elle replonge son lecteur dans Je Vous Ă©cris
. Quand on parle de confidence, on est forcĂ©ment amenĂ© Ă  faire face Ă  un rĂ©cit Ă  portĂ©e autobiographique, donc personnel dans la mesure oĂč un je » intervient pour faire part de quelque chose d’intime, Ă  savoir quelque chose qui fait partie de son identitĂ© et qui lui est propre. Ici, la narratrice relate un drame d’enfance qu’elle a vĂ©cu et qui ne cesse de la pourchasser en recourant Ă  une voix nue, c’est-Ă -dire une voix qui se dĂ©voile tout en se dĂ©possĂ©dant de son intimitĂ©. De ce fait, plusieurs lecteurs ont exprimĂ© Ă  juste titre leur compassion envers l’auteure. Votre histoire m’imprĂšgne » disait une lectrice. Je chemine Ă  vos cĂŽtĂ©s et je vous comprends si bien » disait une autre. Ces derniĂšres opĂšrent ainsi des rapprochements entre l’histoire de cette petite fille de huit ans et la leur. Une expĂ©rience affective [3]», pour reprendre l’expression de Vincent Jouve dans son essai L’effet-personnage dans le roman, se trouve ainsi partagĂ©e et permet de renforcer le lien qui rattache les deux instances narratives du rĂ©cit. L’écrivaine a Ă©tĂ© qualifiĂ©e, entre autres, de petite sƓur du bout du monde – du bout des larmes – du bout du silence pudique » de sƓur en regrets Ă©ternels’ » et de personne qui est fragilement proche » de ses lecteurs. Toutes ces appellations accrĂ©ditent la proximitĂ© qui est soulignĂ©e dans la majoritĂ© des lettres et qui prouve que le lecteur s’identifie au je » autobiographique et qu’il s’actualise dans l’énonciation »[4]. Prenons l’exemple d’un lecteur qui affirme que Je vous Ă©cris
 a Ă©tĂ© Ă©crit pour vous, pour nous, pour moi » disait-il. Une autre lectrice va dans le mĂȘme sens en s’adressant Ă©troitement Ă  l’écrivaine Je ne pourrai plus jamais ouvrir ce livre sans une certaine prĂ©caution tant votre douleur est devenue mienne » La voix du je » destinateur et celle du vous » destinataire s’entremĂȘlent en crĂ©ant ainsi des va-et-vient qui permettent le fusionnement de l’intime et de l’extime, de la voix singuliĂšre et de celles des lecteurs. Une forme de reconnaissance se crĂ©e petit Ă  petit et c’est bien Ă©videmment le fait de se retrouver ou de retrouver une part de soi dans la parole de l’autre qui permet aux diffĂ©rentes voix de se rencontrer. Le discours de l’écrivaine se fait alors l’écho de plusieurs autres voix jusque-lĂ  muettes. ConsidĂ©rant ici ce que disait une lectrice tout en tutoyant l’écrivaine et en la qualifiant de son double » Tu dis des choses que j’ai parfois Ă©crites pour moi seule. Tu fais des gestes que j’ai faits. Cela fait une drĂŽle d’impression de se dĂ©couvrir un double, quand on croyait sa souffrance profonde si unique et intraduisible. On l’aura bien compris, l’auteure se fait ici un exemple reprĂ©sentatif d’une multitude de voix qui ont, Ă  un moment donnĂ©, vĂ©cu un traumatisme personnel ou une situation semblable. Ce qui rassemble donc toutes ces voix, c’est le fait d’avoir partagĂ© un mĂȘme vĂ©cu, d’ĂȘtre regroupĂ©es sous un mĂȘme sujet qui peut Ă  la fois appartenir Ă  soi comme aux autres et qui est ici la douleur, le manque et plus particuliĂšrement le deuil. Chaque lecteur a pu donc dĂ©chiffrer sa propre histoire dans Le Voile noir puisqu’il s’est senti concernĂ©, voire mĂȘme impliquĂ© dans ce qui lui a Ă©tĂ© rapportĂ© d’oĂč il Ă©prouve la nĂ©cessitĂ© de prendre la plume et de rĂ©pondre. Une sorte d’ identitĂ© partagĂ©e » s’instaure donc et se trouve soulignĂ©e par les lecteurs. Votre livre fait sauter un verrou que je n’avais simplement jamais perçu », disait un lecteur, entendre, par vos mots, que quelqu’un d’autre que moi a vĂ©cu ces Ă©motions-lĂ , me reconnaitre, vibrer en accordage Ă  des sentiments que jusqu’ici, sans me l’ĂȘtre expressĂ©ment dit, je croyais ĂȘtre le seul Ă  avoir ressentis. Le seul- donc un monstre. Votre livre, au fond, me rend une identitĂ© commune » Cette forme d’ identitĂ© commune » telle qu’elle apparaĂźt dĂ©crite ici, implique que chaque lecteur se retrouvera dans un coin de ce livre. Il se dĂ©marquera ainsi de sa propre voix et s’identifiera Ă  la voix de l’auteure tout comme l’auteure disparaĂźtrait en tant que sujet parlant afin de laisser place Ă  une voix inscrite dans un sorte d’existence partagĂ©e et qui s’adresse directement Ă  tous. Nous avons donc l’impression que toutes ces voix se rejoignent afin de donner lieu Ă  une seule voix collective ; une voix qui unit plusieurs personnes Ă  la fois. Nous sommes certes – formellement – en face de deux voix qui s’expriment dĂ©libĂ©rĂ©ment dans le texte, mais qui reprĂ©sentent une seule et mĂȘme voix qui se construit en filigrane. Cette voix universelle se forme et se dĂ©termine dans l’entrecroisement de tous ces points de vue invoquĂ©s par le texte. Cette interprĂ©tation justifie fort logiquement le projet d’écriture de l’auteure qui voulait fusionner Ă  la fois deux voix Ă©trangĂšres mais proches. En ce sens, la suppression des noms des destinateurs des missives peut ĂȘtre lue, sous cet angle-lĂ , comme une stratĂ©gie de la part de l’auteure qui ne voulait garder qu’une seule identitĂ© ; une identitĂ© dans laquelle s’inscrivent toutes ses voix, Ă  savoir une identitĂ© partagĂ©e ». Cette nĂ©cessitĂ© ou plutĂŽt ce besoin de partager » une part de la douleur qui se trouve au fin fond de chacun de nous, est un point essentiel chez Duperey. La citation de Simone de Beauvoir qu’elle place en exergue de son livre en est l’ultime rĂ©vĂ©lateur Toute douleur dĂ©chire ; mais ce qui la rend intolĂ©rable, c’est que celui qui la subit ce sent sĂ©parĂ© du monde ; partagĂ©e, elle cesse au moins d’ĂȘtre un exil. Ce n’est pas par dĂ©lectation morose, par exhibitionnisme, par provocation que souvent les Ă©crivains relatent des expĂ©riences affreuses ou dĂ©solantes par le truchement des mots, ils les universalisent et ils permettent aux lecteurs de connaitre, au fond de leurs malheurs individuels, les consolations de la fraternitĂ©[5] Conclusion De telles observations montrent que le dialogue entre auteur et lecteur se fait directement et explicitement dans Je vous Ă©cris
. Nous nous retrouvons face Ă  une forme de rĂ©partition Ă©galitaire de deux instances narratives qui se prĂ©sentent comme ayant la mĂȘme dignitĂ©, voire la mĂȘme importance dans l’espace livre. Ce genre d’écriture Ă  deux nous conduit Ă  repenser la valeur des cloisonnements, du moment qu’auteure et lecteur, intime et extime, privĂ© et public se combinent dans un seul et mĂȘme dispositif. La fabrication des voix qui peuplent le rĂ©cit se fait par le biais des lettres qui, en tant que mĂ©dium intermĂ©diaire, ont favorisĂ© d’une part, la communion du dedans et du dehors, et d’autre part, la reconstitution d’une voix commune, reconnue par tous et qui est la voix de la douleur. Cette voix commune permet Ă  son tour le dĂ©passement des divisions et des sĂ©parations tout en donnant naissance Ă  une part d’ identitĂ© partagĂ©e » qui se trouve incarnĂ©e dans ce rĂ©cit Ă  travers la voix singuliĂšre de l’auteure reprĂ©sentative d’un exemple parmi tant d’autres. Je finirai donc sur cette citation d’Anny Duperey dans laquelle elle parle justement d’un sort commun » expression qui Ă©claire davantage l’ensemble de ces propos Vous m’avez sortie de ma tour d’ivoire pour m’amener dans cette contrĂ©e inconnue le sort commun. Petit Ă  petit, je m’y sens chez moi. Je me reconnais en vous comme vous en moi. Je ne suis plus une princesse blessĂ©e cloitrĂ©e en son mal et qui se hausse de cette certitude d’ĂȘtre unique avec sa douleur. Mon histoire est unique, oui, comme toutes les histoires, mais ma douleur ne l’est pas. Khadija Benfarah UniversitĂ© Paris-Sorbonne CELLF Notes [1] Anny Duperey est une comĂ©dienne et Ă©crivaine française. Elle a commencĂ© Ă  Ă©crire dĂšs son jeune Ăąge sous forme de journal intime puis, progressivement, sous forme de livre. La mort accidentelle de ses parents a bouleversĂ© le cours de sa vie, car non seulement elle a Ă©tĂ© sĂ©parĂ©e de ses parents, mais Ă©galement de sa sƓur. En effet, aucune des deux familles ne pouvait prendre en charge les deux filles ensemble, d’oĂč l’obligation de se dĂ©partager la tĂąche. Anny fĂ»t donc Ă©levĂ©e par sa grand-mĂšre paternelle tandis que sa sƓur a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  sa grand-mĂšre maternelle. Cet Ă©vĂ©nement dramatique l’a encouragĂ©e Ă  s’investir dans des associations pour enfants orphelins elle est la marraine de l’association SOS Villages d’enfants. [2] À ce sujet, Alberto Manguel rappelle, dans son livre Une histoire de la lecture, que Tout texte suppose un lecteur ». [3] Vincent Jouve, L’Effet-personnage dans le roman, Paris, PUF, 1992, 1998, p. 134. [4] Expression que nous empruntons Ă  Bloch BĂ©atrice dans son article intitulĂ© La construction de l’émotion chez le lecteur. Immersion et persuasion esthĂ©tique », PoĂ©tique, 2010/3 n° 163, p. 339-348. DOI URL ConsultĂ© le 02/02/2019. [5] Simone de Beauvoir, Tout compte fait, Paris, Gallimard, 1972, coll. Folio », n° 1022, p. 169. Bibliographie Anny Duperey, Le Voile noir, Paris, Seuil, 1992. Anny Duperey, Je vous Ă©cris, Paris, Seuil, 1993. Vincent Jouve, L’Effet-personnage dans le roman, Paris, PUF, 1992. Simone de Beauvoir, Tout compte fait, Paris, Gallimard, 1972. Alberto Manguel, Une histoire de la lecture, 1998,. Bloch BĂ©atrice, La construction de l’émotion chez le lecteur. Immersion et persuasion esthĂ©tique », PoĂ©tique, 2010/3 n° 163, p. 339-348. DOI URL
Veuillezaccepter Mesdames cette réelle admiration. De votre force, votre courage et votre détermination. Veuillez accepter Mesdames mon aimable faiblesse. Face à votre fragilité, votre empathie et votre tendresse. Veuillez accepter Mesdames cette petite intro. Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop.
Dans un couple le plus souvent on croit que l’autre sait tout l’amour que nous portons pour lui et on oublie d’exprimer ses sentiments d’amour. Alors, qu’il faut toujours se partager des mots de douceur et de tendresse. Un geste simple comme lui envoyer un petit mot d’amour peut faire la diffĂ©rence et apporter de la douceur dans un couple. Voici pour vous une trĂšs belle sĂ©lection de messages d’amour Ă  envoyer pour votre amour
 Je t’offre la douceur
 Avec ce petit mot je t’offre la douceur et je te couvre de caresses. Mon amour je te promets une vie de tendresse, ce message il ne faut pas le lire il faut le sentir. Mes sentiments pour toi
 Je t’envoie toutes les Ă©toiles du ciel pour Ă©clairer ton chemin et toutes les fleurs de la terre pour embellir ta vie. Tu es le soleil de ma vie, je t’envoie ces quelques mots doux et tendres qui reflĂštent les sentiments que mon cƓur a pour toi. Je t’aime. Petit mot doux
 Pour moi L’amour est comme un nuage, l’amour est une douce parole, l’amour est un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ©, parce que j’ai trouvĂ© le grand amour quand je t’ai trouvĂ©. Petit mot doux et romantique
 Mille pĂ©tales de fleurs emportĂ©es par le vent s’envolent vers toi pour t’apporter un doux message d’amour et de tendresse. J’espĂšre que tu va le sentir
 Je t’envoie un message que j’espĂšre que tu ne vas pas seulement le lire, mais aussi le sentir. Je t’écris la douceur pour te promettre la tendresse et plein de caresse. Un doux bisou
 Tes douces lĂšvres se sont posĂ©es sur mes lĂšvres et moi j’en ai rĂȘvĂ©. Tes douces lĂšvres m’ont embrassĂ© et moi j’ai succombĂ©. Je vie le bonheur
 Tu es mon coup de cƓur ma petite douceur. Avec toi je passe des minutes et des heures de pur bonheur. Mots d’amour
 Je t’écris ces quelques mots d’amour et j’espĂšre toucher ton petit cƓur bien doux. Que ce message soit le reflet de mes sentiments pour toi et qu’il t’inonde de » je t’aime » et qu’il te mĂšne sur mon chemin pour la vie. Pour toi mon amour
 Je voudrais t’offrir les plus belles Ă©toiles et les fleurs les plus parfumĂ©es avec un mot d’amour le plus doux pour toi mon cƓur. Juste un moment de bonheur
 J’apprĂ©cie la douceur de ta compagnie en te serrant dans les bras. Seuls au monde avec le soleil qui brille au-dessus de nos tĂȘtes, un moment de pur bonheur et d’amour.
IndĂ©pendammentde ces lettres des inconnus, Je vous Ă©cris peut Ă  lui seul ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une longue lettre collective (une sorte de lettre-rĂ©ponse), voire un retour de voix ou de parole. Une lettre devrait, par destination, permettre Ă  son auteur de communiquer avec son destinataire. Comme nous l’avons annoncĂ© prĂ©cĂ©demment, Anny Duperey Ă©crit ce livre
Notre Dame Reine de la Paix Pedro Régis le 20 août 2022 Chers enfants, aimez et défendez la vérité. Vous vous dirigez vers un avenir de doutes et d'incertitudes. Les hommes embrasseront ce qui est faux, et peu resteront fermes dans la foi. Repentez-vous et servez le Seigneur avec joie. Votre récompense viendra du Seigneur. Soyez fidÚles à l'Evangile de mon Jésus et au vrai MagistÚre de Son Eglise. L'humanité boira la coupe amÚre du chagrin parce que les hommes se sont éloignés de la vérité. Je vous demande d'entretenir la flamme de votre foi et d'essayer d'imiter mon Fils Jésus en tout. N'oubliez pas c'est dans cette vie et non dans une autre que vous devez témoigner de votre foi. Consacrez une partie de votre temps à la priÚre. Ce n'est que par le pouvoir de la priÚre que vous pouvez atteindre la victoire. En avant sans crainte ! Je prierai mon Jésus pour vous. C'est le message que je vous donne aujourd'hui au nom de la TrÚs Sainte Trinité. Merci de m'avoir permis de vous réunir ici une fois de plus. Je vous bénis au nom du PÚre, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Soit en paix. Message de navigation

laissemoi te dire, à quel point tu comptes sans toi la vie, ne vaut plus une seconde c'est pourquoi je t'écris, ces quelques mots pour te faire comprendre qu'avec toi le monde

Veillez Ă  ne pas Ă©crire Que chacun vienne par ces propres moyens » alors qu’il faut Ă©crire Que chacun vienne par ses propres moyens ». En effet, ce serait confondre un adjectif dĂ©monstratif avec un adjectif possessif. Si le mot sur lequel on hĂ©site devient ce » ou cet » au masculin, cette » au fĂ©minin, c’est qu’il s’agit de l’adjectif dĂ©monstratif ces », qui dĂ©signe quelque chose ces outils = cet outil, ces pochettes = cette pochette, ces chiffres = ce chiffre En revanche, si le mot sur lequel on hĂ©site devient son » ou sa » quand on le met au singulier, c’est qu’il s’agit de l’adjectif possessif ses » qu’on peut aussi remplacer par mes » en passant Ă  la 1re personne du singulier ou par tes » en passant Ă  la 2e personne du singulier ses dĂ©fauts ? son dĂ©faut, mes dĂ©fauts, tes dĂ©fauts ; ses qualitĂ©s ? sa qualitĂ©, mes qualitĂ©s, tes qualitĂ©s ; ses oreilles ? son oreille, mes oreilles, tes oreilles Pour ne plus commettre cette faute et beaucoup d’autres testez gratuitement nos modules d’entraĂźnement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes Quand il ne renvoie pas Ă  quelque chose ou Ă  quelqu’un dont il vient d’ĂȘtre question, le dĂ©monstratif ces » est trĂšs souvent aidĂ© dans sa tĂąche par un adjectif Ă©pithĂšte ces gestes dĂ©placĂ©s », une proposition subordonnĂ©e relative ces gens qui vous regardent », ces gens que vous voyez », voire par l’adverbe lĂ  » ces gens-lĂ  ». Autant d’indices qui vous permettront de l’identifier plus facilement encore ! Exercices cherchez les erreurs Ses thĂ©ories que vous avancez, sur quoi reposent-elles ? Ces amĂ©liorations que vous vantez, sont-elles durables ? Ses propos que vous avez tenus, les maintenez-vous ? Il tient l’avenir de la sociĂ©tĂ© entre ces mains. Vois-tu ses sommets enneigĂ©s au loin ? Ses profits que l’entreprise a rĂ©alisĂ©s, Ă  quoi les doit-elle ? Le candidat envoie son CV, sur lequel se trouvent ses rĂ©fĂ©rences. Les formulaires sont dans ses dossiers-lĂ , sur l’étagĂšre de droite. Dans votre Ă©tat, ces sports sont dĂ©conseillĂ©s. L’auteur dĂ©dicacera ses Ɠuvres aujourd’hui. RĂ©ponses Faux. Il faut Ă©crire Ces thĂ©ories que vous avancez, sur quoi reposent-elles ? Au singulier, dirait-on plutĂŽt Cette thĂ©orie que vous avancez, sur quoi repose-t-elle ? » ou Sa thĂ©orie que vous avancez, sur quoi repose-t-elle ? » ? La premiĂšre solution est la bonne cette thĂ©orie ». On Ă©crit donc ces ». Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Ces propos que vous avez tenus, les maintenez-vous ?Peut-on dire, en mettant au singulier Son propos que vous avez tenu, le maintenez-vous ? » ? Non. Il ne s’agit donc pas du possessif ses », mais du dĂ©monstratif ces ». On peut dire Ce propos que vous avez tenu
 » Faux. Il faut Ă©crire Il tient l’avenir de la sociĂ©tĂ© entre ses mettant la phrase Ă  la 1re personne du singulier, direz-vous Je tiens l’avenir de la sociĂ©tĂ© entre ces mains » ou entre mes mains » ? La premiĂšre phrase n’a pas de sens il ne s’agit pas de ces », mais du possessif ses ». Faux. Il faut Ă©crire Vois-tu ces sommets enneigĂ©s au loin ?Au singulier, direz-vous plutĂŽt Vois-tu son sommet enneigĂ© au loin ? » ou Vois-tu ce sommet enneigĂ© au loin ? » ? La deuxiĂšme solution ce » est la bonne. Il s’agit donc ici du dĂ©monstratif et non du possessif on Ă©crit ces ». Faux. Il faut Ă©crire Ces profits que l’entreprise a rĂ©alisĂ©s, Ă  quoi les doit-elle ?La phrase Son profit que l’entreprise a rĂ©alisĂ©, Ă  quoi le doit-elle ? » n’a pas de sens il ne s’agit donc pas du possessif ses », mais du dĂ©monstratif ces » – on pourrait dire Ce profit que l’entreprise a rĂ©alisé  » Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Les formulaires sont dans ces dossiers-lĂ , sur l’étagĂšre de singulier, direz-vous plutĂŽt dans son dossier-lĂ  » ou dans ce dossier-lĂ  ? » La deuxiĂšme solution ce » est la bonne. Il s’agit donc ici du dĂ©monstratif et non du possessif on Ă©crit ces ». Phrase correcte. Phrase correcte. Besoin de vous remettre Ă  niveau en orthographe ?Testez gratuitement nos modules d’entraĂźnement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Auteurs Projet Voltaire Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes AgnĂšs Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnellePascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire ChĂšreamie, je vous envoie ces quelques mots Pour vous dire qu'il ne fait pas beau Et que j'ai mal, seul, depuis que je vous ai perdue Je vous Ă©cris ces quelques fleurs Avec mon cƓur Ă 
Entrez le titre d'une chanson, artiste ou parolesMusixmatchPROPalmarĂšs de parolesCommunautĂ©ContribuerConnexionParolesCes quelques motsDerniĂšre mise Ă  jour le 12 mars 2021Paroles limitĂ©esMalheureusement, nous ne sommes pas autorisĂ©s Ă  afficher ces place, for music moreCompagnieÀ propos de nousCarriĂšresPresseContactBlogProduitsFor Music CreatorsFor PublishersFor PartnersFor DevelopersFor the CommunityCommunautĂ©Vue d'ensembleRĂšgles de rĂ©dactionDevenir un CurateurAssistanceAsk the CommunityMusixmatchPolitique de confidentialitĂ©Politique de cookiesCLUFDroit d'auteur🇼đŸ‡č Fait avec amour & passion en Italie. 🌎 ApprĂ©ciĂ© partoutTous les artistesABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ
Richelieune descendait pas Ă  ces dĂ©tails de justicier farouche et de bourreau en quĂȘte de supplices. octobre 6, 2012 FrĂ©dĂ©rick JĂ©zĂ©gou On met souvent sur le compte de Richelieu cette parole patibulaire : Qu’on me donne six lignes Ă©crites de la main du plus honnĂȘte homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre.
Aller Ă  Paroles de Quelques motsInterprĂ©tĂ©es par Florent PagnyCD ChĂątelet - Les Halles Ils viendront peut-ĂȘtre Ă©clairer tes nuits Quand la lune inquiĂšte se voilera de gris Pour colorer le ciel autour D'un peu de bleu d'un peu d'amour Ces quelques mots Ils sauront te suivre lĂ  oĂč tu te perds Et t'aider peut-ĂȘtre Ă  retrouver tes repĂšres Pas de morale pas de message Un peu d'amour sur ta page Ces quelques mots Je t'envoie Ces quelques mots en douceur Juste quelques mots Je t'envoie Quelques mots de mon coeur Ecrit sur ta peau Peut-ĂȘtre ils te rendront tes soleils perdus Et ce feu intĂ©rieur quand tu n'y croiras plus Peut-ĂȘtre un peu de chaleur Un peu de bleu au fond du coeur Ces quelques mots Je t'envoie Quelques mots en douceur Juste quelques mots Je t'envoie Quelques mots que mon coeur Ecrit sur ta peau Je t'envoie juste quelques mots Je t'envoie juste quelques mots Juste quelques mots De mon coeur Ă  ta peau Juste quelques mots Recevoir la lettre d'information ConnectĂ©s 0membres et 54 visiteurs .